Fragments d'un désamour

Ces fragments du désamour racontent l'histoire d'un amour.

Si toute histoire suppose le mot «fin» avant même d'avoir commencé, elle suppose aussi qu'en deçà et au-delà de son accomplissement, elle reste merveilleusement ouverte à toutes les virtualités.

Peut-être en est-il ainsi de toutes les histoires d'amour, c'est pourquoi j'ai choisi cette forme fragmentaire, tentant déserpérément de retrouver les échos du silence dans la parole, de la parole dans le silence.

Quelle que soit la parole: philosophie, poésie, mots d'amour, cris de haine, conversations de bistrots, pourvu qu'elle se dépouille de ses prétentions, qu'elle se dénude à même la lumière implacable de son insignifiance, là où regard et souffle gardent la mémoire de ce qu'ils oublient à chaque instant.

Paysages de pierres et de soleil, où amour et désamour sont la métaphore essentielle d'une vie humaine vouée au recommencement perpétuel. Je me souviens d'une chanson des années 30: Amusons-nous, foutons-nous d'tout... Mais comment se foutre aussi de cela?