Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 186 pages
Poids : 237 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-14311-8
EAN : 9782343143118
Franchir le seuil de la douleur extrême
une expérience de la résistance à la torture, à la disparition exterminatrice dans la dictature chilienne (1973-1990)
Quatrième de couverture
Franchir le seuil de la douleur extrême
Ce livre est le récit bouleversant d'une femme militante chilienne. Après des années de répression, d'exil, de travail de solidarité avec des femmes, son auteure fait un pas de plus. Après 40 ans, elle sort du silence. Elle partage sa réflexion personnelle sur son expérience longuement méditée. Un voyage vertigineux sur elle-même et l'histoire. Le récit d'une traversée de la torture alors qu'elle avait 23 ans. Comment elle a réussi à survivre, à résister, à imaginer.
À travers l'expérience individuelle d'une femme, nous apprenons que le peuple chilien, qui rêvait de socialisme, a côtoyé un abîme, dont il peine à réémerger aujourd'hui. Les faits qu'elle a vécu dans la politique de répression, de disparition transnationale, nous aident à comprendre que le général chilien A. Pinochet (1973-1990) n'a pas été un tyran ordinaire et la dictature chilienne qu'une simple dictature autoritaire.
Pinochet a écrasé l'expérience socialiste d'Allende. L'ultra-libéralisme a été inventé par des économistes au bord du Lac Léman en Suisse (Hayek), puis exporté aux États-Unis (École de Chicago), avant d'être appliqué par Pinochet dans un laboratoire d'essai : le Chili.
Le récit d'une jeune opposante à l'époque nous apprend à ne pas oublier l'histoire au présent, à ne pas banaliser un modèle ultra-libéral, de violence « extrême » (Balibar) et « exterministe » (Ogilvie) dont le Chili n'est pas le seul exemple aujourd'hui.
Teresa Veloso Bermedo n'est pas une victime mais une actrice de la politique de la mémoire. Elle refuse l'amnistie des coupables, en intégrant dans la résistance l'exigence de « comprendre » (Arendt) la vérité abyssale du danger.
Son livre est un outil précieux d'avertissement et de transmission de l'histoire aux jeunes générations du Chili et d'ailleurs sur la planète. La mémoire est indissociable de l'inlassable création démocratique. Sa démarche renouvelle les théories du récit. Elle est un outil précieux de formation à la vérité, à la politique, à la solidarité.