Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 470 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-37359-008-1
EAN : 9782373590081
Francis Garnier (1839-1873)
marin, explorateur, aventurier
du Furan au Pont de Papier
Quatrième de couverture
Personnage atypique de son milieu, Francis Garnier naît en 1839 à St-Etienne dans une famille catholique et royaliste légitimiste. Rien ne le prédestine alors à devenir officier de marine, républicain et voltairien, sinon un esprit farouchement indépendant et frondeur très tôt affirmé.
Diplômé de l'Ecole navale de Brest en 1858, il est très vite arraché à sa famille avec laquelle il entretient des rapports passionnels. Enrôlé dans les campagnes de Chine et de Cochinchine, son avenir se joue dans ce premier contact avec l'Asie. Toute son énergie tend alors à vouloir donner à la France sa place sur l'échiquier colonial et à en évincer l'Angleterre.
Préfet de Cholon en 1864, appendice chinois de Saïgon, il se distingue par de prodigieuses qualités d'intelligence, de travailleur, de décideur. Mais c'est surtout l'exploration du Mékong (1866-68) qui lui confère sa notoriété. Unanimement honoré à son retour en France, il songe pourtant aussitôt à repartir en Asie. La Guerre de 70 l'en empêche. Acteur du conflit, il tente vainement d'entrer en politique et s'insurge vivement contre la capitulation. Désormais mari et père, il s'installe à Shangaï à l'automne 1872 pour y mener à la fois des activités scientifiques et de commerce et entreprend plusieurs voyages en Chine méridionale.
En juillet 1873, un ordre de l'amiral-gouverneur le pousse imprudemment dans une aventure aussi soudaine que malheureuse. En acceptant de commander une expédition au Tonkin - en fait une tentative de conquête camouflée - il signe son arrêt de mort, dévoré par ses ambitions.
Un coup de folie le livre aux mains des Pavillons Noirs qui le décapitent le 21 décembre 1873 après qu'il s'est emparé de la citadelle d'Hanoï, amorçant ainsi la conquête du Tonkin. Au coeur d'une polémique après sa mort, oublié des générations de l'après-Indochine française, il laisse cependant à la postérité quelques solides ouvrages théoriques sur le colonialisme et de passionnants récits de voyages.