Fresques de Corse et de Méditerranée occidentale : sguardi incruciati. Fresques de Corse et de Méditerranée occidentale : regards croisés

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 350 pages
Poids : 2369 g
Dimensions : 24cm X 32cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37672-021-8
EAN : 9782376720218

Fresques de Corse et de Méditerranée occidentale

sguardi incruciati

chez Eoliennes

Paru le | Broché 350 pages

Public motivé

28.50 Indisponible

suivi éditorial des actes Léa Carletti, Jean-Charles Ciavatti, Michel-Edouard Nigaglioni et al. | préface Gilles Simeoni | avant-propos Pierre-Jean Campocasso


Quatrième de couverture

Le colloque international organisé par la Collectivité de Corse, en novembre 2018, a métamorphosé le regard que l'on portait sur les fresques des églises médiévales de la Corse.

L'événement a révélé des informations inédites et a présenté certains décors dans leur éclat retrouvé, après de patientes restaurations. Les intervenants qui se sont succédé à la tribune, originaires de l'île ou provenant des diverses régions d'Espagne, de France continentale, de Suisse et d'Italie, ont permis de situer les peintures corses dans la complexité de leur contexte historique et géographique.

On sait à présent qu'il faut abandonner l'idée communément admise que les programmes décoratifs corses étaient vraisemblablement un reflet servile de l'esthétique des fresques d'Italie continentale. On s'attendait à retrouver en Ligurie et en Toscane, le même type de décors que dans l'île. Dans la réalité des faits, il apparaît qu'en Corse, les peintres et les commanditaires font perdurer des compositions héritées directement de l'Antiquité tardive. Les modèles ont été inlassablement repris, de génération en génération.

Cette situation de « région fossile » (résistant à l'intrusion de toute modernité), se retrouve dans les hautes vallées de la Suisse. On constate donc que les Alpes, comme la mer Méditerranée, créent des barrières naturelles propices à la résistance aux changements de modes.

On s'attendait également à rencontrer quelques échos hispaniques dans l'île. La situation des différents états de la péninsule ibérique s'avère cependant bien différente. Au XVe siècle, à l'époque où fleurissent la plupart des fresques corses qui sont parvenues jusqu'à nous, l'art de la peinture murale est en train de disparaître en Espagne car on accorde de plus en plus d'importance aux retables de bois sculpté, dorés et peints. L'hypertrophie exponentielle des retables de cette époque porte déjà en elle les germes du style baroque espagnol.
Michel Édouard Nigaglioni