Gabriel Deshayes

Gabriel Deshayes figure peu, ou point, sur la liste des prêtres qui ont marqué la restauration catholique en France durant les premières décennies du XIX^e siècle. Et pourtant ce fils de paysan, à la différence des frères La Mennais, bretons eux aussi, se révèle un grand pionnier dans l'Ouest. D'abord dans le diocèse de Vannes, surtout comme curé d'Auray, entre 1805 et 1820. Puis, durant les deux décennies suivantes, lorsqu'il devient supérieur des Instituts montfortains, dans le bourg vendéen de Saint-Laurent-sur-Sèvre, d'où il se multiplie à travers la France. Ce prêtre hyper-actif travaille à la fondation ou refondation d'une dizaine de congrégations féminines et masculines, surtout enseignantes. Pour y réussir, il multiplie les déplacements à travers la France et rédige une correspondance considérable aux destinataires les plus divers. Tout cela est animé par une spiritualité profonde, puisée d'abord chez Vincent de Paul. À la croisée de ces lignes, il fonde, le premier à travers la France, des institutions pour ces oubliés que sont les enfants sourds.