Collection(s) : Le cercle des poètes disparus
Paru le 11/10/2008 | Broché 301 pages
Tout public
préface Raymond Jean
«Je n'ai jamais voyagé vers autre pays que toi mon pays», a pu affirmer, tout au long de sa vie, le poète Gaston Miron, tant il a épousé le destin incertain du Québec. Mais rien n'est plus éloigné de sa poésie que la notion de régionalisme ou d'exotisme. Ce poète a su, à partir de ses héritages, se nourrir des grands espaces et s'ouvrir à l'universel. Intellectuel engagé, il a dénoncé la situation d'aliénation linguistique, culturelle, des Canadiens français, et défendu avec passion l'existence de la langue française en terre nord-américaine. En tant qu'éditeur et cofondateur de l'Hexagone, il a travaillé à l'épanouissement de la poésie québécoise contemporaine et à la reconnaissance d'une littérature autonome, mais son engagement poétique a été incontestablement sa plus grande passion. L'Homme rapaillé, son oeuvre unique sans cesse reprise, reconfigurée, retrace la marche forcenée d'un poète en quête de son unité, un poète qui se dit empêché d'écrire et qui s'invente tel un naufragé dans sa langue.
Yannick Gasquy-Resch, professeur à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, est présidente de l'Association internationale des études québécoises.
Elle a publié un manuel sur la littérature du Québec, elle est également auteur de deux essais, Le Rêve foudroyé de Victor Jacquemont (1998) et Gaston Miron le forcené magnifique, aux éditions Hurtubise (2003), ainsi que d'un essai sur l'oeuvre de Colette, Corps féminin corps textuel. Yannick Gasquy-Resch est coauteur de l'édition des oeuvres de Colette dans la Bibliothèque de La Pléiade.