Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 189 pages
Poids : 162 g
Dimensions : 11cm X 17cm
ISBN : 978-2-35872-194-3
EAN : 9782358721943
Gazer, mutiler, soumettre
politique de l'arme non létale
Les libraires en parlent
1900 tirs effectués par la police ces deux dernières années lors des manifestations en France, du jamais vu ! Un essai de "feu" pour un constat implacable sur l'utilisation des armes qui ne cessent d'augmenter pour la "gestion" de l'espace public dont la morale pourrait être : "l'impopularité des gouvernants est inversement proportionnelle à l'utilisation des ces armes soi-disantes non létales".
"Plus les gouvernements sont impopulaires, plus les armes non-létales sont populaires à leurs yeux"
Paul Rocher a écrit son livre à partir d'un simple constat bien réel, "pourquoi y a-t-il de plus en plus de blessés et mutilés lors de chaque manifestation?". Pour répondre, Il enquête et fait l'histoire des armes de la police et de leurs usages. Il montre comment elles ont grandement participé à l'escalade des violences policières. Les armes dîtes à létalité réduite permettent avant tout aux policiers de tirer dans le tas, vite et à chaque fois. Un livre à lire pour comprendre au long cours les usages, les causes et les rôles des armes de la police.
Une courte présentation du livre par l'auteur sur le fil vidéo des éditions La Fabrique est en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=Kf32sS60Z6k
Quatrième de couverture
Nuages lacrymogènes, grenades de désencerclement, LBD 40... des ZADs aux campus, des quartiers populaires aux cortèges syndicaux, manifester en France expose aujourd'hui à la violence des armes non létales. Les forces de l'ordre dégainent à la moindre occasion et la liste des blessés et mutilés s'allonge de mois en mois. Que signale cette escalade ?
Face à ce qu'il perçoit comme une crise du maintien de l'ordre, l'État attise la brutalité de sa police en la dotant d'un arsenal militaire toujours plus puissant et fourni -au grand bonheur des marchands d'armes. Démontant la rhétorique humanitaire de ses défenseurs, Paul Rocher montre que le recours massif aux armes non létales est la marque d'un étatisme autoritaire de plus en plus intolérant à toute contestation dans une période de recul social majeur. Conçues comme des armes « défensives » , elles forment dans la pratique l'artillerie de l'offensive néolibérale en cours, rappelant, à quiconque entreprend d'y résister, la nécessité de l'autodéfense populaire.