Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 141 pages
Poids : 284 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84621-105-5
EAN : 9782846211055
Gen Paul à Montmartre
1950-1964
Quatrième de couverture
«Ses amis l'appelaient «Gégène ou Popaul», Louis-Ferdinand Céline, dans Féerie pour une autre fois, l'a surnommé Jules. Moi je l'ai toujours appelé «Gen Paul». J'avais du respect pour lui. Je le considérais un peu comme le père qui m'avait manqué.»
Ainsi commence le récit de Chantal Le Bobinnec qui, entre 1950 et 1964, fit partie du cercle des amis du peintre montmartrois né rue Lepic en 1895. Ayant appris à jouer de la guitare avec Alexandre Lagoya qui se produisait au Lapin Agile, elle intéressait Gen Paul qui était passionné de musique et avait joué du cornet à piston au cirque Médrano.
Au début, il la surnommait «la môme Guitare», puis il la qualifia d'«Araignée» pour l'affection qu'elle avait su peu à peu tisser. C'est ainsi que Chantal entra dans l'intimité du peintre qui, sous un caractère colérique, aggravé par l'abus d'alcool, cachait infiniment de tendresse. Bientôt elle devint une habituée de l'atelier de l'avenue Junot, participant aux repas et aux fêtes les plus folles. Elle y côtoiera une faune typiquement montmartroise mêlant peintres, écrivains, acteurs, compositeurs, et y croisera nombre de célébrités, comme Daragnès, Marie Bell, Fernand Ledoux, Charles Aznavour, Francis Lai, Marcel Jouhandeau, Marcel Aymé,... sans oublier les joyeux musiciens, les francs buveurs et autres personnages pittoresques rompus à l'argomuche ; toute une bohême bon enfant que Chantal restitue avec verve.
Elle retrace l'itinéraire de Gen Paul, enfant de Montmartre, qui se souvenait de Toulouse-Lautrec, de la Goulue et du Désossé, comme du clown musicien qui avait commencé sa carrière au cirque, du soldat parti pour la guerre où, en 1915, il sera amputé d'une jambe, de la révélation de la peinture et des premières oeuvres.
Et comment ne pas parler de Céline, que Gen Paul rencontra dans les années 1930, et de leur longue amitié ? Amitié tumultueuse qui ne survivra pas à la guerre et aux accusations délirantes de l'écrivain. Enfin comment ne pas évoquer Utrillo, l'autre peintre montmartrois qui, avec Gen Paul, incarna au XXe siècle la poésie de la Butte ?