Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 349 pages
Poids : 550 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-19563-6
EAN : 9782343195636
Genèse de l'Etat et du droit au Cameroun (1472-1961)
les racines d'une nation en construction
Quatrième de couverture
Genèse de l'état et du droit au Cameroun
Quelles sont les racines juridiques et anthropologiques du Cameroun ?
Ce livre examine cette question dans le long terme, de 1472 et de l'exploration de la côte camerounaise par les navigateurs portugais jusqu'en 1961, avec la réunification du Cameroun, analysant les chemins de traverse à partir desquels les citoyens de ce pays peuvent consolider ou réinventer leur unité nationale.
Comment réagencer dans le cadre institutionnel le bijuridisme étatique issu de l'héritage colonial franco-britannique, tout en valorisant les coutumes de la société traditionnelle africaine ? Fondamentalement, c'est la problématique du pluralisme au sein de l'État et celle du dialogue des sources du droit qui sont au coeur du débat sur la construction nationale au Cameroun.
Il ne s'agit pas seulement de modifier la Constitution pour y reconfigurer l'État en transposant un modèle d'organisation décentralisée, régionaliste ou même fédéraliste, mais davantage de poser, comme alternative au monisme dominant mais ineffectif, le pluralisme comme théorie des normes. Avec cette nouvelle théorie normative de la gouvernance, il est désormais question de repenser l'État à partir du paradigme de la légitimité et de l'effectivité du droit. Il s'agit d'amorcer une dynamique institutionnelle qui devra faire cohabiter pluralisme et unité dans le même espace public, ceci dans l'optique de réconcilier le droit et la société.
Dans un environnement où le droit est tantôt mal compris, tantôt Inadapté à son contexte, le droit positif camerounais hérité du modèle occidental de l'Etat ne peut prétendre être l'unique source de régulation des rapports sociaux. De sa « pyramide », il doit accepter de s'insérer dans un « réseau » refondateur d'un ordre nouveau auquel les Camerounais adhèrent parce qu'ils y trouvent un intérêt.