Genève, ville de paix

Corée, 25 juin 1950: 250 000 soldats nord-coréens envahissent la Corée du Sud. Une guerre impitoyable de trois ans s'ensuit au cours de laquelle les troupes de dix-huit pays vont s'affronter.

Indochine, 7 mai 1954, 17h 30: le camp retranché de Dien Bien Phu capitule. «Toute résistance a cessé à Dien Bien Phu» annonce à Paris le président du Conseil Joseph Laniel.

La guerre froide bat son plein et l'Asie est devenue le champ de bataille des deux blocs qui se disputent la domination du monde.

C'est à Genève que les protagonistes des deux camps se retrouvent pour trouver une issue à ces deux guerres. Du 26 avril au 21 juillet 1954, Français, Américains, Soviétiques, Britanniques, Chinois, Coréens et Vietnamiens vont âprement discuter les conditions de la paix. Pendant douze semaines, le monde entier attend avec anxiété le résultat des négociations. Elles échoueront pour la Corée mais réussiront pour l'Indochine. Dans un premier temps du moins.

Mais le répit est bienvenu. La guerre froide connaît une trêve et une première détente a lieu, confirmée en 1955 par le Sommet des Quatre Grands qui se tient en juillet 1955 au Palais des Nations.

Deux années cruciales pour la Suisse de l'après-guerre, dont la diplomatie des bons offices atteint des sommets inégalés, et pour Genève, qui retrouve son rang de capitale internationale et affirme sa vocation de ville de paix.