Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 185 pages
Poids : 304 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-12698-2
EAN : 9782343126982
Marchés et nouveaux territoires de l'art dans les villes du Sud
Quatrième de couverture
Ce numéro de Géographie et cultures est consacré à l'analyse des rapports entre des marchés de l'art contemporain et des dynamiques urbaines. À partir d'une série d'enquêtes de terrain menées dans différentes villes de pays dits du Sud, les contributeurs abordent sous différents angles les effets du développement des marchés de l'art sur l'organisation urbaine, ses pratiques, usages et représentations. Le développement de quartiers où prédominent des activités liées à la production et à la diffusion des pratiques artistiques, à travers l'appropriation locale de modèles souvent issus d'autres contextes, permet de repérer l'implication de figures récurrentes d'acteurs publics et privés dans ces processus d'urbanisation et de lire, en filigrane, la formation des modes de gouvernance urbaine ainsi que l'émergence de nouvelles élites urbaines. Celles-ci jouent un rôle particulièrement important dans le développement des économies formelle et informelle liées aux mondes de l'art. Interroger les marchés de l'art, c'est aussi chercher à comprendre la façon dont se font les circulations aux échelles régionales et globales, et pouvoir suivre la continuité des influences et des modèles qui emboîtent le pas aux mobilités humaines. La diversification des lieux de production, de commercialisation et de représentation de l'art permet de caractériser un aspect de la globalisation tout autant qu'elle autorise une étude historique et sociologique de la formation de ces nouvelles géographies. Mais la dimension unificatrice du marché de l'art ne saurait masquer la diversité des paysages et de pratiques qui s'enracinent dans des contextes locaux fort distincts, ni les fortes inégalités entre pays du Nord et pays du Sud, en termes d'accès à l'offre culturelle et de formation aux pratiques artistiques. En ce sens, plusieurs contributions à ce numéro mettent en cause l'idée d'un développement du marché de l'art comme vecteur d'émancipation des pratiques artistiques, du fait, notamment, de leur inscription dans une logique spéculative.