Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 268 pages
Poids : 370 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296012837
Georges Gurvitch et la société autogestionnaire
Quatrième de couverture
Georges Gurvitch, sociologue français de Sorbonne, Russe d'origine, inaugura au lendemain de la guerre, une sociologie d'une nouvelle vocation en rupture avec les précédentes dès les premiers commencements. En effet, à sa mort, à 71 ans, il a transformé de fond en comble la sociologie française, comme Claude Lévi-Strauss, encore vivant à 97 ans, avec qui il a croisé le fer, l'a fait pour l'anthropologie. Après s'être plongé dans le cambouis de la société, il en remonta à la surface avec la démonstration que celle-ci est un ensemble pluriel, d'une complexité unique qui pour être vraie avec elle-même, c'est-à-dire, être en harmonie avec ses forces du dedans passe par un réaménagement de l'ancien pacte sociopolitique du début des Temps modernes. Un autre ici déduit, s'arrimerait mieux avec l'autogestion, la décentralisation, comme réponse à l'autonomie de ses diverses composantes aux rapports variés, non cependant sans la déchirure du voile de l'esprit, obstacle majeur à la vision objective du réel. Les notions «autogestion», «décentralisation», novatrices, subversives de l'ordre régnant, devraient se mettre à l'abri de toute récupération par quelques habiles manipulateurs et se débarrasser de toute idéologie dévastatrice qui, en maintes occasions, a administré la preuve de sa double fonction de nuisance contre toute idée contaminée par elle et toute entreprise dans laquelle elle s'actualise. Ce livre doit aussi pouvoir se lire comme une tentative de conjugaison de deux sociologies d'après 1945 impliquées l'une dans l'autre et qui, à des degrés variables, ont exploré la pensée complexe de notre époque, à partir d'une lecture de la vie ensemble. Ce sont la sociologie dynamique de Georges Balandier, la sociologie dialectique de son vrai nom l'hyperempirisme dialectique de Georges Gurvitch aux regards desquelles la société d'elle-même se façonne, se refaçonne en un inlassable mouvement de création dont, sans redondance, elle n'est jamais en panne.