Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 231 pages
Poids : 373 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-916512-23-5
EAN : 9782916512235
Gerbe baude
Quatrième de couverture
Gerbe baude
Eté 1940. Entraîné dans la débacle, Olivier, un jeune citadin, est embauché dans une ferme du Limousin et suscite bientôt admiration et jalousie pour sa force et son acharnement au travail. Mais quel est donc le secret qu'il semble traîner derrière lui et qui le met en marge de la société paysanne, effarouchant même l'imprévisible Rina, d'abord séduite par cet homme différent ?
A la veille de la gerbe-baude, le grand repas qui fête la fin des moissons, un corps est retrouvé dans l'étang. Le coupable est tout trouvé, d'autant que, sans même savoir de quoi on l'accuse, le garçon a pris la fuite à l'approche des gendarmes.
Alors, s'excluant lui-même pour une faute passée qui le hante, il va vivre en traqué dans la forêt, affamé, épuisé, au bord de la folie, poursuivi davantage par un remords que par les hommes. Et quand on découvre qu'il n'est pour rien dans le crime dont on l'accuse, il est trop tard...
Situé dans un temps où l'exaltation du travail de la terre vient compenser la honte de la défaite, ce roman de l'exclusion, habité pourtant de belles figures paysannes, révèle toutes les contradictions d'un monde qui s'achève.
Georges Magnane (1907-1985)
Dans le Limousin d'autrefois, les enfants « qui apprenaient bien » étaient poussés vers l'Ecole Normale d'instituteurs.
Mais qui eût dit que le jeune René Catinaud, vrai petit paysan de Neuvic-Entier, en Haute-Vienne, se serait ainsi éloigné de sa langue et de son Limousin pour étudier à Paris et à Oxford, enseigner l'anglais, devenir le romancier Georges Magnane, et se faire tour à tour journaliste, dramaturge, scénariste, sociologue et traducteur des plus grands romanciers américains ?
Si bien que, lors de ses multiples retours de citadin au pays, il finit par ne plus retrouver les choses et les mots de son enfance. Le voici devenu comme étranger, mal à l'aise parmi les siens au point peut-être de s'en sentir rejeté, le coeur chargé d'une sorte de remords, celui d'avoir tué quelqu'un qui n'était autre que lui-même. Alors il écrit Gerbe baude et devient Olivier.