Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 93 pages
Poids : 129 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-20148-1
EAN : 9782343201481
Gilets jaunes, mai 68
la rupture
Quatrième de couverture
Gilet jaunes, Mai 68
La rupture
La révolte des Gilets jaunes, considérée à ses débuts comme une simple jacquerie contre la taxation du carburant, va devenir, au rythme de ses actes, le révélateur d'une société volontairement occultée depuis mai 68. En fait, depuis le XVIIIe siècle, une vision du monde, que l'on peut qualifier de « religion mondaine », avait peu à peu été imposée par une élite déracinée à un peuple dont les coutumes étaient imprégnées de christianisme.
Jusque dans les années 1960, ces deux appréhensions des rapports sociaux avaient cohabité. En 1968 la religion mondaine imposa sa doxa. La tradition populaire devait disparaître. La convivialité des ronds-points, les drapeaux tricolores, la présence même de prêtres officiant parmi les Gilets jaunes, illustrèrent avec force une identité populaire considérée comme disparue. Enracinement contre mondialisation, réalité contre virtualité, liens de proximité contre sensibilité universelle marquèrent une rupture avec la culture de 1968. Des questions essentielles étaient de nouveau formulées : quels étaient les liens sociaux fondamentaux ? Quel était le rôle structurant du territoire ? Quelle vision supérieure nous permettait de vivre ensemble ?
Les non-conformistes des années 1930, la pensée à contre-courant d'un Bernanos avaient déjà analysé le danger de la religion mondaine, sous sa forme néo-libérale, et proposaient de redonner au peuple la possibilité de vivre sa common decency, sa décence ordinaire, décrite plus tard par Orwell. Reprendre leur démarche serait le plus bel héritage des Gilets jaunes.