Grande sérénade

C'est l'histoire d'une femme dont la vie se lit à travers des poèmes d'amour. Elle est d'abord dominée par la figure erratique, dangereuse et captivante de la déesse Diane : ode au corps saisi par les mouvements exaltés d'une obsession érotique, ludique. Plus tard, profondément enfouie dans la réalité du désir, elle se voue à une créature fantasque qu'elle rêve de conquérir pour toujours : INVOCATIONS PROFANES.

C'est aussi l'histoire d'une femme qui raconte sa confrontation passée avec le destin qui lui était dévolu et le gouffre sur lequel s'ouvrait alors son existence. Canevas où s'entremêlent les fils d'un récit sur deux modes. Objectif, dans une description de l'homme, ironique, mais tragique par ce que la satire laisse sourdre de déception immensément ressentie : Hymenee Sauvage. Subjectif ensuite, orchestrant la mise à nu d'une chair et d'une âme abîmées qui, réduites à la terreur, découvrent à la fois leur misère et leur fureur : LES HEURES DU COMBAT.

C'est surtout l'histoire, en une strophe ininterrompue, scandée par l'expérience quotidienne, totalement exempte de doute, de l'autre, une femme, qui viendra panser ses blessures et lui offrir sa vie sans condition. Récitatif célèbrant avec magnificence la gestation d'un amour absolu : Grande Serenade, chant qui promet une résurrection humaine, résolument terrestre, presque païenne.