Loiret

Les listes des soixante citoyens les plus imposés du Loiret en l'an XIII et en 1806 sont absentes tant aux Archives Nationales, qu'aux Archives départementales du Loiret qui ont brûlé lors des combats de juin 1940. L'étude, qui présente 79 notices biographiques de Grands Notables, est structurée par la liste des 550 plus imposés du Loiret de 1808, liste établie en vue des opérations électorales de l'automne 1808.

Parmi les élites orléanaises impériales on retrouve dans la cité ligérienne, les élites roturières traditionnelles de la fin de l'Ancien Régime : tabellions, robins mais aussi le monde des affaires, tant nobles que roturiers. Un peu moins de la moitié des Grands Notables du Loiret était de sang bleu ; la noblesse d'Ancien Régime d'Orléans s'était maintenue au sommet de la hiérarchie économique et sociale, grâce à des alliances matrimoniales qui constituaient un véritable réseau de pouvoirs. La fabrique et le commerce orléanais d'Ancien Régime occupent ainsi une place éminente au sommet de la hiérarchie sociale du Loiret impérial.

Des couches nouvelles issues des gros bourgs ruraux se mêlent discrètement au paysage des anciennes élites ; ces nouvelles élites rurales promises à un bel avenir dans les Conseils généraux, puis au Sénat de la Troisième République. Il convient toutefois d'insister sur la faible place laissée au mérite dans le Loiret impérial ; ce dernier n'était reconnu que s'il était soutenu par le sabre ou une solide aisance financière, clé de la notabilité du début du XIXème siècle.