Rayon Poésie
Graver sur le mur du vent : entretiens radiophoniques avec Georges Perros, le 17 décembre 1975

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 77 pages
Poids : 178 g
Dimensions : 22cm X 16cm
ISBN : 978-2-916452-07-4
EAN : 9782916452074

Graver sur le mur du vent

entretiens radiophoniques avec Georges Perros, le 17 décembre 1975


Paru le
Broché 77 pages
précédés par un poème liminaire de Michel Butor
entrecoupés d'un cahier hors-texte de 7 photographies par Jacqueline Salmon et de deux dessins envoyés par Georges Perros à Jean-Luc Parrant
Tout public

Quatrième de couverture

Georges Perros a voulu graver partout des signes et des lettres aussi impalpables que le vent. Il a voulu tracer, sur tout, des mots et des notes aussi insaisissables que l'eau. Georges Perros, en écrivant, a pris conscience qu'il n'y avait rien sous la main, sous la main qui trace les lettres et les mots et que tout n'existe que sous le soleil, éphémère, mais que rien n'est réel dans la nuit éternelle. La main n'a tracé que ce qu'elle ne pouvait pas toucher, et elle l'a tracé à cause des yeux qui la dirigeaient, à cause de la lumière qui l'éblouissait.

La main qui écrit ne sait pas se relire, comme si les yeux se servaient d'elle pour lui faire écrire ce qu'ils voulaient, ce qu'elle n'aurait peut-être jamais écrit elle-même, ce qu'ils ne pouvaient pas écrire eux-mêmes. Avec Georges Perros, la main ne s'est pas trompée. Aveugle, elle a écrit ce qu'elle devait écrire dans sa nuit. Ses mots existent même sans nos yeux et le soleil. Les signes que les mains et les doigts ne voient pas, que le corps ne sent pas, que la mort ne comprend pas, ont été tracés partout, écrits sur tout. Les mots intouchables sont devenus des notes sous les mains, des sons dans la pensée. Tout entre dans notre tête, dans sa mémoire, comme un air nouveau qui ferait mieux respirer notre cerveau.

Lire Georges Perros et relire ce que sa main a écrit, ce que sa main a pensé et recouvrir ce qui nous entoure sans rien recouvrir, comme si sa main qui avait écrit avait été transparente et qu'elle avait enveloppé le monde de ses mots et de ses notes, sans rien toucher jusqu'à laisser le monde intact.
Jean-Luc Parant

Avis des lecteurs

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