Greta Garbo, la somnambule

Greta Garbo, c'est bien sûr Anna Karénine, La Reine Christine, Grand Hôtel, Ninotchka ... et toutes ces femmes, symboles à l'écran de la fatalité. Divinisée, statufiée de son vivant, Garbo, qui disait : «J'ai toujours eu envie de deux vies, une pour le cinéma, l'autre pour moi», a lutté jusqu'à sa disparition, en avril 1990, pour garder son mystère, sa liberté énigmatique. Elle n'a réussi qu'à enflammer encore plus l'imaginaire du public, des poètes, des écrivains, qui continuent à croire à son éternelle et troublante présence dans un monde où les mythes n'ont pas le droit de disparaître, mais continuent à nous fasciner par leurs ambiguïtés, leurs silences.

La nouvelle édition revue et augmentée du livre-culte de Françoise Ducout fait la lumière sur cette femme, dont on oublie souvent qu'elle fut aussi une actrice exemplaire, cette personnalité paradoxale, incapable de choisir entre la gloire et l'anonymat, déchirée par ses contradictions.