Rayon Gravures, estampes
Grues à couronne rouge : Minowa Kanasugi Mikawashima

Fiche technique

Format : Pochette
Poids : 232 g
Dimensions : 32cm X 41cm
ISBN : 978-2-38036-173-5
EAN : 9782380361735

Grues à couronne rouge

Minowa Kanasugi Mikawashima


Collection(s) | Eau
Paru le
Pochette

Quatrième de couverture

Grues à couronne rouge

Hiroshige

« Tout baignait dans le bleu, dans un bleu merveilleux, pareil à celui qui va et vient au cœur d'un grand coquillage. » Lafcadio Hearn, « Le songe d'un jour d'été » (1895)

Cette gravure sur bois polychrome, qui fait partie des Cent vues d'Edo publiées en 1857 montre deux grues de Mandchourie (Grus japonensis), dont l'une semble plonger dans la rizière où se tient l'autre. À cette époque, les trois villages mentionnés dans le cartouche (Minowa, Kanasugi et Mikawashima) étaient proches des quartiers de plaisir de Yoshiwara, dans la capitale japonaise. En hiver, le shogun lançait ses faucons lors de chasses appelées tsuru onari (« tournée des grues »). Pour attirer celles-ci, les paysans déposaient de la nourriture, comme semble le suggérer le porteur qui s'éloigne. Le plumage des échassiers a été réalisé avec la technique dite karazuri (« gaufrage en relief »), consistant à presser la plaque contre le papier avec un tampon nommé baren. Les grues, motif très courant dans la tradition picturale chinoise et japonaise, symbolisent la longévité, la noblesse et la fidélité, puisqu'elles conservent la même partenaire toute leur longue vie.

Biographie

Andō Tokutarō, fils de samouraï qui s'est rebaptisé Utagawa Hiroshige (1797-1858) en hommage à son maître de l'école de peinture Utagawa, est considéré avec Katsushika Hokusai (1760-1849) comme l'un des derniers grands noms de l'ukiyo-e (« images du monde flottant ») qu'il pratique massivement et avec succès (plus de 8 000 œuvres) en parcourant le Japon en tous sens et en le transfigurant par son art, comme dans Cinquante-trois relais du Tōkaidō (1834). Ses gravures sur bois polychromes, complexes et détaillées, attestent de sa maîtrise du meisho-e (« peintures de vues célèbres »), mais surtout de sa recréation vive et délicate de la nature changeante et de l'humanité affairée, qui inspirera en Europe le « japonisme », l'impressionnisme et Van Gogh. Cents vues d'Edo, chef-d'œuvre ultime d'Hiroshige composé les deux dernières années de sa vie, rassemble 119 estampes consacrées à sa ville natale, devenue Tōkyō en 1868.

Avis des lecteurs

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