Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 214 pages
Poids : 985 g
Dimensions : 20cm X 27cm
EAN : 9782909752037
Guernica ou le Rapt des Ménines
Quatrième de couverture
Au lecteur convié à le suivre dans sa déambulation au sein du musée du Prado. Juan Marin fait partager sa surprise à la découverte d'un certain nombre de coïncidences iconographiques, discrètes mais frappantes, entre Les Ménines de Vélasquez et Guernica de Picasso pour, aussitôt, nous en expliquer le sens et la raison d'être en nous proposant une interprétation totalement inédite de cette œuvre de Picasso.
Selon cette nouvelle lecture, Picasso, dans Guernica, n'aurait fait que très superficiellement allusion à l'événement qui donna son nom au tableau. Il y aurait en revanche mené à son terme une véritable aventure symbolique et picturale de nature œdipienne, c'est-à-dire d'atteinte au père - en l'occurrence Vélasquez, père de la peinture espagnole - et d'abus de la mère (la mère-peinture). C'est ainsi que Vélasquez finit par être dépecé, suite aux attaques du taureau-Picasso qui usurpera alors sa place, jouissant désormais de son tout nouveau pouvoir sur l'œuvre. Cette violence contre le père-Vélasquez, ce viol ou ce rapt des Ménines, se déroule par ailleurs au sein même de l'atelier de celui-ci, devant les trois ménines qui, ahuries, contemplent la scène. A la question, implicite, de savoir si Guernica est une peinture d'histoire, l'auteur répond donc en dévoilant la véritable place que ce tableau occupe au cœur de l'histoire de la peinture.
Pour avancer dans sa démonstration, il tient tout d'abord compte de l'importance que l'hispanité joue dans toute cette «histoire», comme lieu, cadre, réseau de références, famille et langue. Et c'est dans cette langue qu'il parvient même à retrouver des confessions inavouées de Picasso. Il saura enfin déchiffrer le rébus original grâce auquel le peintre fait figurer, au centre du tableau - en signe d'ostentation de son pouvoir personnel - son nom d'artiste qui est, au demeurant, son matronyme.