Guy de Maupassant et les voyages dans la nacelle du Horla

Guy de Maupassant et les voyages dans la nacelle du Horla

Document inédit, cette photographie réunit quelques protagonistes de cette étonnante aventure : Guy de Maupassant bien sûr, un ballon nommé Horla, les aérostiers Paul Jovis et Maurice Mallet.

En 1887, année de l'édition en volume du Horla, Maupassant qui avait fait à Nice la connaissance du « capitaine » Jovis, décide de tenter une ascension au-dessus des nuages et favorise la construction d'un ballon. Fait à retenir dans les annales de la communication, pour la première fois un aérostat portera le nom d'une oeuvre littéraire. Qui du ballon ou de la nouvelle profita le plus de la notoriété de l'autre ?

Avant et après son premier voyage, Maupassant publiera dans le Figaro deux chroniques, décrivant dans l'une les préparatifs de départ et l'engin qui allait « l'enlever », dans l'autre ses impressions lors du périple qui l'emmènera jusqu'à Bruges.

Ce ballon allait ensuite servir à une tentative d'ascension à très grande hauteur dont les enjeux scientifiques furent exposés et dramatisés par Maupassant à nouveau dans le Figaro.

Très (trop ?) largement « médiatisée », cette expérimentation sera suivie d'une énorme polémique, relayée par la presse de l'époque. Dans le volumineux « press-book » rassemblé ici, c'est aussi la déontologie et le pouvoir des journalistes qui, déjà à cette époque, fait débat.

L'année suivante, Maupassant, « son équipage », et aussi une dame, firent à nouveau s'élever le Horla, ce qui donna lieu à la publication dans L'Illustration d'un très beau récit, qui ne figure dans aucune des éditions de ses oeuvres complètes, et que l'on trouvera ici, ainsi que ses trois précédentes chroniques.

Peu connues, les aventures autour du ballon le Horla, révèlent, entre autres, un Maupassant talentueux et audacieux, à la fois reporter, chroniqueur scientifique et aventurier.