Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 392 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782914475365
Quatrième de couverture
Des pratiques managériales toujours plus uniformisantes et déshumanisantes. L'auteur politologue spécialiste des sectes et de la mondialisation - dresse ici un constat d'échec des nouveaux modes de management. Tout y passe : des nouveaux modes d'organisation du travail qui brisent les cultures de métier, les identités collectives, les classifications salariales jusqu'aux techniques ordinaires ou plus raffinées de manipulation des salariés qui, sous prétexte de développer la culture d'entreprise, impose à chacun une façon de travailler, de s'habiller, de sourire, de parler, etc. L'auteur dénonce le viol de l'intimité qu'introduit l'écroulement du mur qui, depuis le 19e siècle protégeait de l'entreprise la vie privée du salarié. Faut-il légaliser la sélection des candidats par le biais des tests génétiques ? Il dénonce l'usage des logiciels espions ou de la télé-surveillance. Il démonte le piège des équipes de travail revues à la sauce patronale, de la pseudo-qualité totale, du coaching pour dirigeants gouroufiés, etc. Il établit en quoi des notions comme celle d'employabilité constituent des armes contre les salariés que propagent patronat et gouvernement. Il montre comment le néo-management entend substituer au Moi des salariés de pseudo identités imposées grâce au formatage idéologique.
L'avenir est-il à 10 ans de vie Auchan, 5 ans d'IBM, 10 ans de Nike ? Jusqu'où faut-il aller dans l'identification à son entreprise, à son patron ? Les nouveaux modes de management se veulent plus sympathiques mais ce management affectif est, en réalité, pervers car l'entreprise n'a de cesse d'infantiliser son personnel, cadres compris, pour mieux le dominer. L'entreprise se révèle une mauvaise mère qui dévore ses enfants (licenciements boursiers, dégradation des conditions de travail). Elle veut les empêcher d'accéder à l'autonomie et à la responsabilité. Ce néomanagement est indispensable à la révolution dans le capitalisme que prônent les ultras du MEDEF (Global Compact, refondation sociale, etc). Ce système intégriste est, malgré les apparences, voué à l'échec car il est dangereux socialement, psychiquement et même économiquement. L'auteur explore les fantasmes patronaux mais aussi les pièges tendus.
Un livre destiné d'abord aux salariés et aux militants qui ne comprennent plus leur entreprise, un livre né de débats et voué à nourrir des actions.