Heures perdues du matin

Dans les neuf derniers mois de la Deuxième Guerre mondiale, un peintre allemand, antinazi de la première heure, tient un journal, dans un vallon isolé de l'Allgäu où il s'est réfugié dans la clandestinité pour échapper à la conscription : il s'appelle Erwin Bowien.

Il observe les effets de la guerre sur son environnement proche, avec une extraordinaire acuité et, en même temps, se tient constamment informé de la marche du conflit. Ses observations sont assorties de mises en perspective philosophiques morales, religieuses et historiques.

Le manuscrit original, tapé à la machine et rédigé en français, a été retrouvé dans les années 80 par Bettina Heinen-Ayech, elle aussi peintre et principale élève de Bowien. Son écriture a été clarifiée par Bernard Zimmermann qui en a respecté la poésie et la force.

Le journal d'Erwin Bowien décrit le drame extrême de la guerre, l'enfermement des hommes et des femmes dans la peur, l'aveuglement, la fuite en avant, la privation de toute liberté. Reste l'homme face à sa conscience.