Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 160 pages
Poids : 550 g
Dimensions : 21cm X 26cm
ISBN : 978-2-9552376-5-6
EAN : 9782955237656
Quatrième de couverture
Dans Le Cauchemar, Füssli représente une jeune femme abandonnée à ses mauvais rêves, à ses tourments, peut-être érotiques, puis l'objet de ses supposées visions qui prennent physiquement possession de son corps - un démon accroupi sur sa poitrine et un cheval aveugle et fou, un spectre. Cette image extraordinaire lance une passerelle entre le dossier monographique consacré à l'écrivain argentin Alan Pauls (dirigé par André Gabastou), dont le roman Le Passé montre comment la pathologie amoureuse transforme les individus en fantômes, en morts-vivants, en restes d'êtres calcinés par la passion, puis le dossier thématique Furor (composé par David Collin) qui questionne l'usage du terme «fureur» à la fois synonyme de la folie, de l'incompréhensible, de la terreur, mais qui rime également avec une «saine colère», l'inspiration, la rébellion lucide.
Nous les voyons se rendre de nuit dans un mystérieux théâtre dont l'enseigne porte un nom que Rita a prononcé en dormant : Silencio. Sur la scène un magicien présente un numéro de play-back, où le son enregistré, dématérialisé, est célébré comme un phénomène magique : «Non hay una banda», «Il n'est pas de l'orchestre», dit-il en plusieurs langues, dont un français approximatif. Une femme brune et plantureuse vient et chante avec une voix magnifique une chanson de Roy Orbison traduite en anglais, puis s'écroule et la voix continue : c'était aussi un play-back.