Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 258 pages
Poids : 458 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782844502919
Histoire de l'assimilation
des vieilles colonies françaises aux départements d'outre-mer
la culture politique de l'assimilation en Guyane et aux Antilles françaises (XIXe et XXe siècles)
Quatrième de couverture
A considérer la pauvreté de la bibliographie consacrée à l'histoire de l'assimilation pratiquée par les colonisés, on ne sait pas grand-chose du climat politique dans lequel a été conçue et réalisée la départementalisation de ce qu'on appelait les quatre « vieilles colonies » de la France (Guyane, Martinique, Guadeloupe et Réunion). La connaissance de cette histoire est pourtant essentielle à l'intelligence de leur évolution sociétale.
L'ouvrage analyse le discours et les pratiques politiques des « hommes de couleur » de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe qui luttèrent durant plus d'un demi-siècle (des années 1880 à 1946) afin d'obtenir ce qu'ils nommaient « l'assimilation », c'est-à-dire l'intégration de ces colonies au sein de la nation française. A leurs yeux il s'agissait de décolonisation. Dans l'imaginaire des ancêtres des Guyanais, des Martiniquais et des Guadeloupéens assimilation et décolonisation se mariaient alors sous l'égide des idées de progrès et de liberté.
Une culture politique, celle de l'assimilation, naît dans la situation coloniale, avant l'adoption de la loi de départementalisation du 19 mars 1946. Elle est encore repérable au cours de la seconde moitié du XXe siècle à l'observation du discours de certaines formations politiques et dans des attitudes où le rapport à la nation française est déterminant.
C'est le cas de la Guyane qui guide ici l'étude de l'évolution politique des quatre « vieilles colonies », dont la saisie sur une longue durée (du début du XIXe aux années 1980) montre la domination de la représentation d'une France généreuse et amie des droits de l'homme. Cette image inspire le projet politique de l'intégration, avant que la contestation de l'idéologie de l'assimilation ne conduise à l'émergence d'un nationalisme.