Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 327 pages
Poids : 454 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296003811
Histoire de la Caisse nationale d'épargne
une institution au service du public et de l'Etat
1881-1914
Quatrième de couverture
La Poste s'est imposée au fil des ans dans le domaine financier français et, de par son statut, son réseau et sa clientèle, elle y tient une place particulière. Mais peu ou prou de travaux historiques ont cherché à comprendre comment cette insertion s'est réalisée. La loi d'avril 1881 qui crée la Caisse nationale d'épargne est pourtant fondamentale pour le développement des services financiers de la Poste, et ces derniers doivent leur existence et leur développement à un long mouvement qui commence avec la création du mandat poste, en 1817, et qui a comme point d'orgue la création des Comptes chèques postaux en 1918. C'est pendant cette période que se forme le «coeur historique» des services financiers de la Poste actuelle.
Il faut remonter au milieu du XIXe siècle pour comprendre les raisons qui poussent l'État français à créer une Caisse d'épargne publique. En fait, par leur fonction, rôle et utilité, les Caisses d'épargne ordinaires, nées en 1818, participent d'un réel consensus dont les parlementaires et les notables se font l'écho. L'installation de Caisses d'épargne au sein de la France la plus rurale et la plus enclavée est même régulièrement souhaitée, notamment dans les dix dernières années du Second Empire. Les contemporains considèrent que les communes qui possèdent une Caisse d'épargne - 1 500 sur 37 000 -, bénéficient d'un traitement de faveur de la part de l'État. Une opinion accrue par le fait que les Caisses d'épargne sont considérées, depuis 1835, comme des établissements d'utilité publique et ils y voient une injustice entre citoyens français. En conséquence, ces contemporains réclament l'utilisation de réseaux administratifs ou de correspondants de l'État pour étendre le réseau des Caisses d'épargne, comme cela est fait en Angleterre avec la création des Post-Office-Savings-Banks en 1861. Si la discussion est ouverte au sein de l'hémicycle sénatorial, notamment en ce qui concerne l'intervention de l'Etat dans le domaine de l'épargne, elle trouve finalement peu d'écho au sein des dirigeants du Second Empire. Finalement, après la crise de 1870, un modus vivendi est trouvé, mais le décret de 1875 qui autorise les percepteurs des impôts et les bureaux de poste à être les correspondants des Caisses d'épargne ne résout pas la question de développement du réseau des Caisses d'épargne, et il faut attendre les débuts de la Troisième République pour que les débats débouchent sur des projets plus concrets...