Rayon Histoire locale et régionale
Histoire de la ville d'Argentat et de son hospice

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 1000 g
Dimensions : 14cm X 20cm
ISBN : 978-2-84373-153-2
EAN : 9782843731532

Histoire de la ville d'Argentat et de son hospice


Paru le
Broché

Quatrième de couverture

Difficile de visiter aujourd'hui Argentat sans éprouver le désir de connaître son passé : l'ancienneté des maisons, la sérénité du lieu et le passage de la Dordogne qui coule vers Souillac, Bergerac et Libourne, jusqu'au Bec d'Ambès où elle s'unit à la Garonne, laissent imaginer une histoire riche en péripéties dans le temps et dans l'espace. J.- Eusèbe Bombal confirme ces impressions en évoquant le destin mouvementé de la ville depuis l'époque gallo-romaine, avec un luxe de détails qui est le fruit de plusieurs décennies de travail : on voit ainsi apparaître sous sa plume, au tout début, dans la plaine entourée de collines, les centres d'exploitation agricole confiés à des vétérans des légions romaines, comme la villa de Longour (vignes, pêcheries...) dont on a pu, grâce à diverses fouilles, reconstituer la structure ; puis, c'est la célèbre croix plantée par saint Martial, seule rescapée, après les invasions, du village qui s'était construit autour d'elle et la mort de saint Sacerdos, à Argentat, en 720, dans un lieu que l'on nommera le Paradis ; plus tard, la terrible bataille, au cours de laquelle les ancêtres des Argentacois vainquirent les Sarrasins et les chassèrent du pays, se déroulera au bois de la Luche ; quant à la constitution du bourg en vicairie, dès le IXe siècle, elle est attestée, entre autres, dans le cartulaire de l'abbaye de Beaulieu.

La cité n'en est pas, pour autant, quitte avec la violence : au Xe siècle, les Normands ravagent le Bas-Limousin et ils inspirent aux habitants d'Argentat une telle terreur qu'ils en feront une légende : celle du géant Roulloun qui passe d'une montagne à l'autre, en une enjambée ; pourtant les envahisseurs seront battus à Estresse (930). Par la suite, bien que les archives soient muettes sur la période de l'occupation anglaise, on peut supposer qu'elle fut l'occasion de nouveaux combats et d'excès en tous genres ; mais les deux siècles les plus terribles, à cet égard, seront le XVIe et le XVIIe : car les affrontements religieux, particulièrement rudes à Argentat - prise de la ville par les catholiques en 1562, avec pillages et incendies, réinstallation des protestants, escarmouches... - se poursuivirent à l'époque de la Fronde ; domination des réformés, culte interdit pour les catholiques, conflits entre les consuls des deux factions, arrivée des dragons (1683), exil ou abjuration pour les anciens maîtres de la cité.

Toutefois, l'histoire d'Argentat n'est pas seulement celle de la brutalité et de la violence : c'est avec soulagement que les religieux de Carennac, seigneurs d'Argentat, voient s'installer en ville trois monastères, au XVIIe siècle : les récollets, les clairettes et les ursulines, qui vont lutter pacifiquement contre l'hérésie. Par ailleurs, c'est grâce à différents bienfaiteurs, dont le curé Ceyrac, le curé Pourty-Delisle et aux lettres patentes du duc de Bouillon que l'on pourra fonder un hôpital, baptisé hospice par la suite. Quant à l'activité des Argentacois, au fil du temps, elle est constante, diverse et souvent prospère : on navigue sur la Dordogne dès le VIIIe siècle et on y transporte du bois, du charbon et toute espèce de marchandise : le bois fait vivre de nombreuses familles, on cultive le tabac et la vigne, les marchés aux châtaignes et aux cochons sont très prisés, les foires sont copieusement achalandées.

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Du même auteur : Eusèbe Bombal

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