Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : IX-607 pages
Poids : 1400 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782843731105
Histoire de la ville et de la baronnie de Sainte-Bazeille depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à nos jours
Quatrième de couverture
Située près de la Garonne, à 6 km de Marmande et à 12 km de La Réole, la ville de Sainte-Bazeille a eu une histoire dense et mouvementée : puissamment fortifiée dès l'époque gallo-romaine, elle garda, au fil des siècles, sa structure de défense originelle, malgré les invasions, les guerres et les assauts que les Wisigoths, les Sarrasins et les Normands livrèrent contre elle au début du Moyen Age ; après les incendies et les dévastations, la défense était reconstruite sur les bases anciennes et dès le XIe siècle, les courtines étaient munies, à leur sommet, de hourds en bois qui furent remplacés, au XIVe siècle, par des mâchicoulis de pierre et des parapets crénelés. Avant et après la christianisation, cette terre fut souvent, en effet, celle de la violence : outre les croisades, l'expédition contre les Albigeois et les rivalités seigneuriales, les luttes interminables entre les Anglais et les Français interdirent longtemps la paix dans cette région et sous le pouvoir seigneurial des Caumont et de la maison d'Albret, Sainte-Bazeille fut souvent la victime des armées en campagne. Même la protection du fils de Jeanne d'Albret, Henri de Navarre (le futur Henri IV), n'empêchera pas le duc de Mayenne d'assiéger la cité, de s'en emparer et de la détruire en partie ; un malheur durement ressenti par les habitants qui avaient déjà dû subir de nombreuses calamités (les grands froids de 1569, 1570 et 1572, la peste de 1585 et 1586 et les disettes de 1531, 1565, 1575...), des phénomènes dévastateurs qui réapparaîtront au cours des siècles suivants.
Les Bourbons, puis les Bouillon, ducs d'Albret, deviennent seigneurs de La Bazeille en 1642, mais l'érection du duché d'Albret ne porte atteinte ni aux droits des consuls de la ville ni à l'organisation urbaine (siège de la garnison, privilèges de la cité, instruction primaire et secondaire, foires et marchés, ouverture d'une troisième porte, vie religieuse intense...). La Révolution provoque chez les habitants la crainte de troubles graves ; on forme et on arme une garde nationale, on multiplie les règlements de police, on organise des patrouilles et on prend des mesures qui changent la vie au jour le jour : adjudication des biens confisqués, visites domiciliaires, dépenses patriotiques, règlement sur la distribution du pain, vente des biens des émigrés, inventaire des métaux et des objets précieux, souscriptions, réquisitions... Plus grave : des ecclésiastiques sont emprisonnés, des terroristes sont dénoncés, la guillotine fonctionne à Bordeaux, les édifices religieux sont profanés. Le culte ne sera rétabli qu'en 1801 et la vie, à Sainte-Bazeille, reprend un cours normal ; on y développe, au XIXe siècle, l'art de la céramique et l'industrie de la chapellerie (jusqu'à 600 ouvriers) et la Bazeillaise, liqueur de renom, est particulièrement appréciée...