Rayon Histoire locale et régionale
Histoire de Tourcoing

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 452 pages
Poids : 1100 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782843731440

Histoire de Tourcoing


Paru le
Broché 452 pages

Quatrième de couverture

L'origine précise de la ville de Tourcoing étant difficile à déterminer, Ch. Roussel-Defontaine préfére opter, dans son ouvrage, pour la source la plus sûre : la charte de 1080 qui fut le premier document officiel mentionnant l'existence de la cité, à travers l'évocation, par Mirœus, du seigneur Saswallus de Torcoin. Peut-être y eut-il un habitat local à l'époque gauloise, gallo-romaine, ou franque, mais rien ne l'indique avec certitude. C'est le même souci de l'authenticité des faits qui conduit l'auteur à retracer l'histoire de l'agglomération, en étayant toujours ses affirmations sur des archives qui font autorité et à traiter ce (vaste) sujet sous tous ses aspects. Aussi commence-t-il son récit en évoquant tout d'abord, dans un chapitre intitulé Préliminaires, le passé de la Flandre, soumise à des dominations diverses (française, anglaise, bourguignonne et autrichienne), car le destin de Tourcoing dépendit souvent de ces contextes particuliers. Il lui apparaît tout aussi nécessaire de rappeler la topographie des lieux (superficie de 1 509 hectares en 1850), les interprétations, parfois poétiques, de l'appellation de la cité (du celtique turg, passage et de oing, bois : au passage du bois), la disposition des rues et des places de la ville, les noms des hameaux tout proches (la Malsence, le Phalempin...) et l'évolution de la population. Quant à l'histoire de Tourcoing, dans son foisonnement d'événements, il la divise en deux parties : d'abord de 1080 à 1790 et ensuite de 1790 «à nos jours».

Dans ce domaine, la moisson recueillie par lui est énorme : des chartes du XIIe siècle qui nous apprennent qu'il y avait alors des manufactures prospères intra muros (vente, en 1173, par Philippe d'Alsace de draps et d'étoffes fabriqués en Flandre) à la réception, par les Tourquennois, de Napoléon III et de son épouse, le 24 septembre 1853, en passant par l'établissement d'une foire annuelle en 1491, l'assassinat de Pierre Famelart, curé de la ville, par les hérétiques (décembre 1571), l'affreuse disette de 1693, le rapt de plusieurs notables par des troupes hongroises en 1744, la situation financière critique de la ville en 1790, ou la visite du duc de Berry, le 10 août 1815, c'est une véritable épopée au quotidien, civile, guerrière, religieuse, économique et historique qui est retracée ici ; pourtant, ce fourmillement d'anecdotes, de choses vues et vécues, dont quelques exemples seulement viennent d'être donnés, n'entraîne pas Ch. Roussel-Defontaine vers un débordement narratif : ce qui l'intéresse, c'est la réalité de Tourcoing dans sa totalité ; aussi consacre-t-il un chapitre tout entier au dialecte tourquennois (origine, comparaison avec ceux de Lille et de Cambrai, étymologie et prononciation...), un autre aux mœurs des habitants de la ville - aux distractions (jeux de boules, tir à l'arc, combats de coqs) et aux arts et sciences - un autre encore (très important) à l'industrie et au commerce, à leur ancienneté et à leur évolution, aux statuts et aux règlements, au blocus continental, à la machine à vapeur et aux Tourquennois qui se sont distingués dans les affaires. Enfin, il décrit le culte à Tourcoing au fil des siècles, ainsi que les édifices religieux, les établissements de bienfaisance et les monastères, l'administration municipale et financière, l'instruction publique et les confréries.

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