Rayon Littérature française
Histoire des amours de Gertrude, dame de Château-Brillant et de Roger, comte de Montfort (1780)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 82 pages
Poids : 140 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782914378062

Histoire des amours de Gertrude, dame de Château-Brillant et de Roger, comte de Montfort (1780)


Collection(s) | Des femmes dans l'histoire
Paru le
Broché 82 pages

Quatrième de couverture

Vers la fin du règne de Charles VII, vivait, en Bretagne, le sire de la Roche-Forte. Il était laid, vieux, goutteux, avare et fantasque. Pendant sa jeunesse, il aima les armes. Vaillant, même téméraire, on le distinguait à la cour par le titre de hardi. Depuis sa retraite, ses voisins le nommèrent Richard le hautain ; et ses vassaux, moins polis, l'appelèrent bonnement, Richard le mauvais.

La Roche-Forte, située entre les confins de la Bretagne et du Poitou, dominait une assez vaste étendue de pays. Ses dehors offraient l'aspect d'une prison, et tout ce qu'elle renfermait inspirait la crainte ou le dégoût. Deux écuyers de Richard, l'un boiteux et l'autre louche ; six grands vilains hommes d'armes, barbus et mutilés ; un chapelain borgne ; un intendant bègue ; une femme de charge hargneuse et revêche ; un concierge bossu ; des servantes niaises, et des valets patauds, formaient la cour et la maison du sire de la Roche-Forte, ou du moins tout ce qu'il était permis à des yeux étrangers d'apercevoir chez lui.

Un ange habitait pourtant cette triste demeure ; mais renfermé dans son enceinte, à peine le voisinage connaissait son existence, Gertrude, fille d'une sœur de Richard, orpheline, et sous la tutelle de ce maussade oncle, confinée au haut d'une tour, n'en sortait presque jamais. Les fleurs de la première jeunesse paraient son teint de leurs vives couleurs. Ses traits doux et réguliers, sa taille svelte, sa démarche légère, deux beaux yeux, où se peignaient une âme noble et de tendres sentiments, lui donnaient l'air d'une grâce ou de la jeune Hébé. Tant de charmes, loin de la rendre chère à Richard, excitaient son dépit, et quelquefois sa haine. Plus elle grandissait, plus elle embellissait, plus elle augmentait sa captivité. Il lui savait mauvais gré d'avoir quinze ans. Pour s'assurer une longue jouissance de sa fortune, il la cachait soigneusement, tremblait que le duc de Bretagne n'entendît parler d'elle, ne la fit venir à sa cour, ne lui choisit un époux. Il faudrait se dessaisir des terres de sa pupille, lui rendre tous ses biens. Cette idée révoltait Richard, lui causait une mortelle inquiétude et le rendait chaque jour plus attentif à cacher sa nièce. [...]

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