Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 344, 351 pages
Poids : 1990 g
Dimensions : 22cm X 28cm
EAN : 9782909351759
Quatrième de couverture
«Je me trouve à Bordeaux qu'on appelle le petit Paris. Paris est la capitale de la France et l'endroit où se rendent les étrangers du monde entier, possède des richesses, un luxe, des commodités et des plaisirs de toute sorte ; mais Bordeaux le dépasse en opulence, en dédain de l'argent, en cherté, en audace et en certaines richesses... Ce luxe a pour cause la richesse, et cette richesse est due à l'admirable fertilité du sol bordelais : les vins et les fruits sont les articles que Bordeaux exporte.»
C'est avec ces mots très forts que le pasteur luthérien Hallman, correspondant de Linné, évoquait le choc que produisit sur lui le port de la Lune en plein essor. En réalité, tous les voyageurs se plaisaient à décrire l'exceptionnelle prospérité du premier port français, qui était passé en un siècle de 35 000 à 110 000 habitants. Une telle explosion démographique signifiait une profonde mutation du tissu urbain, un tel enrichissement supposait de nouvelles habitudes de vie, une irruption du luxe venu de la capitale, mais aussi une aggravation des contrastes entre les élites de la noblesse et du négoce et le menu peuple, attiré par la foule des petits métiers que proposait le port.
C'est une vie au quotidien que propose cette Histoire des Bordelais qui cherche à retrouver les acteurs du siècle des Lumières dans leurs comportements sociaux, dans leurs habitudes culturelles et démographiques, dans leur vie matérielle, que cela soit le décor de leurs maisons, leur alimentation ou leur vêtement. Pour mieux percevoir l'esprit d'une époque, pour plonger dans l'ambiance des rues de la ville, il était nécessaire de reconstituer le climat, de faire revivre l'emploi du temps des habitants, de les suivre au travail dans le comptoir du négociant comme dans l'atelier du tonnelier, de les accompagner dans leurs distractions, dans leurs joies comme dans leurs peines. L'objectif est de bien saisir le Bordelais dans l'instantané, de le faire sortir de lui-même, lui réputé si froid, d'écrire en quelque sorte une histoire des passions bordelaises.