Rayon Europe médiévale
Histoire médiévale et archéologie, n° 22. De l'ermitage à la seigneurie : l'espace économique et social de Grandmont, XIIe-XVIIIe siècles

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 373 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-9532898-1-7
EAN : 9782953289817

De l'ermitage à la seigneurie

l'espace économique et social de Grandmont, XIIe-XVIIIe siècles


Série | Histoire médiévale et archéologie
Paru le
Broché 373 pages
Claude Andrault-Schmidt
avant-propos Philippe Racinet
Public motivé

Quatrième de couverture

L'ordre de Grandmont est fondé dans le diocèse de Limoges autour de la mémoire de l'ermite Étienne de Muret ; l'ordre s'installe à Grandmont, à une lieue du premier ermitage. Il est connu pour sa règle rigoureuse où les clercs sont soumis aux laïcs. Cette vision reflète-elle la réalité ? Les Grandmontains ont-ils pu réconcilier leur souci d'humilité avec les protections royales et l'expansion du XIIIe siècle ? La réponse à ces questions se trouve dans l'exploitation d'archives jusque-là ignorées. Pour la première fois, une réflexion sur la longue durée permet de découvrir l'ordre de Grandmont dans son rapport avec son environnement laïc ou ecclésiastique.

La première partie situe le cadre géographique, politique et religieux. L'arrière-fond est la Marche et les domaines Plantagenêt. L'étude montre le mécanisme du succès de Grandmont, entre la recherche de la solitude et les enjeux de pouvoirs. En s'appuyant sur la règle, très vite obsolète, la démonstration s'intéresse à l'histoire de l'adaptation réussie de l'érémitisme au cénobitisme. Entre des tentatives de réforme monastique au XVe puis au XVIIe siècles, la vie de l'abbaye oscille d'un XVe siècle plutôt favorable malgré la commende, aux difficultés pendant les guerres de religion, aux conflits internes et au déclin du XVIIIe siècle. (L'ordre est supprimé en 1772).

La deuxième partie consacrée au temporel et à sa gestion met en valeur la stratégie d'implantation des Grandmontains qui ne se satisfont pas des terres à seigle mais étendent leurs domaines vers les terres à froment, les vignobles, les marais salants et les villes grâce à la protection Plantagenêt. En dépit de l'incurie des gestionnaires de la fin du Moyen Âge, l'observation du terrier de 1496, révèle la permanence des structures. À l'époque moderne, les Grandmontains profitent de l'endettement des tenanciers pour renforcer leurs revenus agricoles et surtout l'élevage, base de la richesse de l'Ordre.

La troisième partie s'attache à la description d'une seigneurie ecclésiastique qui maintient les cadres juridiques d'une seigneurie laïque jusqu'à la mort du dernier abbé en 1787. Cependant, en contrepoint de leur droit de justice et des prélèvements seigneuriaux, les Grandmontains jouent un rôle d'assistance qui se perpétue jusqu'à l'époque moderne.

Ce travail, adaptation d'une thèse de 3e cycle, permet de disposer d'une vision d'ensemble de Grandmont, ses crises et ses réussites pendant plus de 700 ans. En privilégiant les aspects sociaux et économiques, il pose la question de la grille de lecture d'un ordre religieux.

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