Filmer le social, filmer l'histoire

L'omniprésence des écrans dans le monde actuel tend à estomper la ligne qui sépare la réalité de la fiction.

A travers la toute-puissance de ses images, le cinéma peut falsifier notre perception - manipulation, «désinformation...» - comme il peut l'aviver. Alors le travail cinématographique s'apparente à celui des sciences humaines : informer sur un phénomène, éclairer un sujet précis, donner une vision sur les fondements du réel.

Cinéma de fiction ou documentaire ? Dans la représentation de la réalité, lequel est le plus évocateur de la réalité sociale ?

Le «dossier» sous forme de reportages et d'interviews montés ? Ou le film de fiction, tantôt reflet de la vie quotidienne, tantôt aperçu de situations extraordinaires ?

Si les films de fiction exposent souvent un problème réel, la «fiction» n'est pas absente du «documentaire» : dans chaque représentation de la réalité il y a de la fiction, et dans chaque fiction il y a de la réalité.

Il s'agit ici de déceler les paramètres artistiques, sociologiques et politiques d'une forme d'expression omniprésente dans la vie contemporaine.