Rayon Afrique du Nord
Hommes, structures et développement (Tunisie, 1961-1969) : thèse de doctorat d'Etat, juin 1976

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 330 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782847501254

Hommes, structures et développement (Tunisie, 1961-1969)

thèse de doctorat d'Etat, juin 1976


Paru le
Broché 330 pages
Ahmed Ben Salah
postface Jürgen Helmchen, Nathalie Roche, avec la coord. de Kamel Chenoufi
Doctorat

Quatrième de couverture

Ahmed Ben Salah nous présente dans «Hommes, Structures et Développement» plus qu'un simple travail de recherche entrant dans un cadre académique classique. Il nous livre son témoignage authentique devant l'Histoire, à partir de son expérience vécue au gouvernement tunisien, depuis les premières années de l'indépendance de la Tunisie (1956) jusqu'au début des années 70, où la politique conduite dans ce pays connut un nouveau tournant. Tout au long de cette thèse, il nous restitue avec précision et objectivité les principaux aspects de la politique économique menée de 1956 à 1960 et de 1961 à 1969; où elle fut arrêtée brutalement par Habib Bourguiba, Chef de l'Etat tunisien, qui pourtant l'avait soutenue et approuvée durant toute cette dernière décennie. L'auteur, l'un des principaux acteurs de cette période, nous apporte, après une prise de distance les éléments d'analyse et de compréhension nécessaires de ce qui s'est passé.

Biographie

Né le 13 janvier 1926 p Moknine (petit villate du Sahe tunisien) au sein d'une famille de militants, Ahmed Ben Salah rejoignit très tôt, la lutte nationale pour la libération et l'indépendance de la Tunisie en adhérant au Parti Néo-destour. De 1951 à 1954, il fut membre du Bureau exécutif de la CISL à Bruxelles; puis en 1954, il succéda à Farhat Hached à la tête de la centrale syndicale tunisienne l'UGTT jusqu'à la fin de 1956. Nommé depuis 1957 par Habib Bourguiba, tour à tour, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, puis du Plan et des Finances, de l'Economie, de l'Agriculture et enfin de l'Education Nationale (1969), il anima en Tunisie une politique de décolonisation et de progrès, en promouvant le mouvement coopératif, afin de doter le pays d'infrastructures modernes et efficaces.

En 1970, désavoué par Habib Bourguiba, en qui il avait confiance, il fut traduit devant un tribunal d'exception puis condamné à 10 ans de travaux forcés. Il purgea ainsi 3 longues années en prison. Malgré des conditions matérielles et de santé pénibles, il concentra ses efforts pour écrire ses mémoires, méditer sur son expérience et restituer cette thèse d'Etat, qu'il alla soutenir plus tard, après son évasion de prison, à la Sorbonne (en 1976). En exil, depuis 1973, il poursuit sa lutte sur la scène internationale pour faire avancer les idées de progrès. Il créa un mouvement d'opposition au régime d'Habib Bourguiba, le MUP et devint membre permanent de l'Internationale Socialiste.

Vice-président de l'Institut de Vienne, en Autriche, lorsque son frère et ami Bruno Kreisky fut élu Chancelier; Il anima et participa sans relâche à plusieurs séminaires et autres travaux sur le développement et la coopération internationale en France, en Suède, en Allemagne, en Algérie, en Irak, etc. Il fut également membre fondateur de la Fipad à Lausanne en Suisse ainsi que de la fondation Dag Hammarjöld à Upsala, pour diriger plusieurs missions sur ces questions. En 1988, après la destitution de Habib Bourguiba, il rompt l'exil et rentre en Tunisie où il obtient une grâce présidentielle. Il y demeure jusqu'en 1991 (période de la guerre du golfe) où l'atmosphère était devenue pesante et malsaine pour reprendre à nouveau le chemin de l'exil. Il réintègre une nouvelle fois la Tunisie au cours du 2ème semestre 2000. Actuellement, il vit paisiblement dans sa modeste maison de Radès (banlieue de Tunis), en s'abstenant de toute activité politique et en restant volontairement loin de la vie publique.

Avis des lecteurs

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