Horizons incertains

Lorsque l'art de la guerre ne se décline pas en stratégies, mais en cris du coeur et de l'âme, Horizons incertains apporte de la poésie, troquant les armes pour la plume sur le théâtre des opérations de ces militaires, dont nous ne connaissons que la signature de leurs balles.

D'Afghanistan ou d'Irak, qu'importe le lieu, la souffrance est la même. Et la graine du mal se plante chaque jour dans la terreur de l'impossible prédiction du moment, où la mort viendra labourer les entrailles de ces soldats nécessairement sacrifiés.

Chaque rime de ces poèmes, chaque illustration criblant le recueil, est une balle poétique pour ces témoignages poignants qui révèlent les blessures de ces femmes et de ces hommes.

Horizons incertains cultivent les fleurs du mal de la guerre intérieure. Celle qui fait le plus de ravages chez les soldats, puisqu'elle n'a pas de paix et touche tous les combattants. « Renaître de ses cendres, revenir plus fort, sublimer ses échecs pour en sortir plus sage, tels sont les enjeux de l'après afin de trouver la paix. »

Ainsi, loin des chants patriotiques, résonnent les cris silencieux sur le « Théâtre de scènes traumatiques, où se mêlent l'adrénaline de l'extraordinaire et l'horreur de la guerre ». Nous découvrons les blessures de ces pères, ces mères, ces enfants, ces familles, des êtres humains déshumanisés qui doivent réapprendre à vivre. Nous découvrons les traumatismes aussi lourds que le poids des médailles dont la plupart sont posthumes.