Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 311 pages
Poids : 2305 g
Dimensions : 24cm X 30cm
ISBN : 979-10-353-2517-6
EAN : 9791035325176
Hôtels particuliers et belles demeures de Bordeaux
du XIIe au XXe siècle
Quatrième de couverture
Belles demeures de bordeaux
Du XIIIe au XXe siècle
De la fin du Moyen Âge aux dernières années du XXe siècle chaque grande période historique et stylistique marque l'architecture domestique bordelaise d'une certaine originalité. S'il reste peu de traces de l'architecture médiévale et des débuts de la Renaissance, les élégants hôtels particuliers du XVIIe siècle recensés dans cet ouvrage portent les témoignages de la survivance d'un décor maniériste que la clientèle de riches parlementaires semble préférer à la rigueur du style « à l'antique » proposé par les théoriciens. Ce conservatisme qui prolonge, dans le domaine privé, des goûts anciens, s'estompe dans la première moitié du XVIIIe siècle lorsque les Gabriel importent sur la place Royale le style rocaille versaillais. Mais son succès dans les hôtels bordelais s'accorde avec les somptueux escaliers dont la stéréotomie savante témoigne du grand art des maîtres d'oeuvre locaux. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle les beaux hôtels comme les demeures de négociants des Laclotte, Louis, Lhote, Bonfin et Combes développent un intéressant dialogue entre la splendeur romaine et la pureté d'un goût dit « à la grecque ». Vers la fin du siècle, de la Révolution à l'Empire, l'architecture domestique bordelaise manifeste une rare originalité dans la recherche d'un parti pris de sévérité primitive.
L'éclectisme de la seconde moitié du XIXe siècle offre toutes les variations historicistes que proposent la presse spécialisée et les recueils de modèles diffusés à Paris mais, partout les souvenirs du XVIIIe siècle s'infiltrent, dans l'Art nouveau comme dans l'Art déco. La nostalgie du siècle d'or, rocaille ou Louis XVI, dès lors signe d'un vernaculaire bordelais, apparaît comme un rempart aux menaces du monde moderne tandis que la culture locale de l'échoppe fait plier les audaces importées à Pessac par Le Corbusier (1926). Il faut attendre le début des années 1950 pour que s'émousse la nostalgie et qu'Yves Salier impose un style hors frontières et hors histoire.