Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 229 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-01864-5
EAN : 9782343018645
Il n'y a pas de rapport homosexuel ou De l'homosexualité comme générique de l'intrusion
Quatrième de couverture
La société invite à tolérer l'homosexualité d'autrui mais il reste problématique de reconnaître ce signifiant en soi-même ou de lui faire dire posément ce qu'il peut traduire. Abordé dans toute analyse, il n'est que rarement l'expression d'un désir refoulé.
Par amalgame, l'homosexualité - masculine surtout - se fait portehonte de l'abjecte jouissance anale et du désir craintif de la transsexuation qui nous ferait approcher la jouissance de l'Autre absolu qu'est l'autre sexe. Elle se fait porte-crainte de la non reproduction et partant de la mort du génome et de la lignée : la mort absolue ! Sur un corps désormais fermé et doté d'orifices, elle peut se faire paradigme de toute effraction de l'image de l'être à travers n'importe quel pulsionnel. Elle peut même se faire le porte-envie sibyllin du retour à l'unité infantilomaternelle primitive.
Après le rabotage de l'oedipe, il n'y a plus de place pour toutes les créations propres de l'enfant et pour un désir s'originant dans l'altérité et non forcément dans la différence. Il n'y a plus, il n'y a pas de rapport homosexuel direct, non issu d'une trans-sexuation d'au moins un des deux partenaires et non plagiat ou simulacre du rapport hétérosexuel. Insuffisamment sublimé en quelque chose d'acceptable pour soi, l'intérêt pour quelqu'un du même sexe est parfois contraint de passer par d'insensées usines à gaz : psychiques ou somatiques !
L'enfant peut tout créer. C'est pour cela que l'analysant pourra remodifier ce qui blesse ou met en danger. Après un regard sur la pan créativité et le rappel qu'on ne naît pas homosexuel mais qu'on le devient, cet essai tente, à travers les mots et les rêves, de traduire ce que quelques cas cliniques ont pu révéler d'archaïque ou de périoedipien et comment leur expression a pu être mutative, sinon «guérir».