Rayon Asie orientale
Imaginer l'indigène : la photographie coloniale à Taiwan (1895-1945)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 246 pages
Poids : 488 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-37701-031-8
EAN : 9782377010318

Imaginer l'indigène

la photographie coloniale à Taiwan (1895-1945)


Collection(s) | Asie en perspective
Paru le
Broché 246 pages

Quatrième de couverture

Imaginer l'indigène

La photographie coloniale à Taiwan

[1895-1945]

Qu'est-ce qu'un aborigène taiwanais sous le regard d'un colon japonais ? En participant à la représentation de l'indigène dans une colonie japonaise, comment la photographie a-t-elle permis aux colonisateurs Japonais d'affirmer leur propre identité et de découvrir d'autres formes d'altérité ? En quoi la photographie a-t-elle contribué à légitimer l'expansion de l'empire du Japon ?

Après l'annexion de Taiwan par le Japon en 1895, la vie, les moeurs et les coutumes des premiers habitants de l'île deviennent autant de thèmes populaires de la photographie coloniale. Leur image matérialise la découverte de la sauvagerie par les anthropologues japonais, au moment même où nait leur discipline dans l'archipel. On vend ainsi de l'exotisme aux touristes en tissant un fantasme : celui d'un terrain vierge dans les marges de la civilisation de l'empire japonais. On va même jusqu'à dénuder les aborigènes pour insister sur leur supposée barbarie.

Les représentations vont se diversifier avec l'émergence de nouvelles générations de photographes et avec le développement des supports médiatiques et de l'industrie du tourisme, mais aussi sous l'influence des politiques coloniales. On commence alors à les rhabiller dans des publications de propagande pour suggérer les progrès de l'oeuvre civilisatrice coloniale, tandis que les cartes postales continuent à représenter leur corps dénudé. Le colonialisme japonais articule l'ethnie et l'identité à l'aide de la photographie et crée ainsi un imaginaire propre de son empire en expansion.

Biographie

Ju-Ling Lee, titulaire d'un doctorat en histoire de l'Université Lyon 2, est chercheuse associée au Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CECMC, UMR 8173). Ses recherches portent sur les politiques coloniales des corps et sur l'usage des médias par l'empire du Japon.

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