Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 302 pages
Poids : 372 g
Dimensions : 15cm X 23cm
ISBN : 978-2-07-012336-0
EAN : 9782070123360
Imoseyama ou L'éducation des femmes
drame fantastique en cinq parties
Quatrième de couverture
Imoseyama ou l'éducation des femmes
« Imo, Sé, ces monts en bordure de montagnes et montagnes, entre eux s'écoule la rivière Yoshino. Poussières aussi, moutardes aussi, fleurs de montagnes, en réalité décharge des feuilles et herbes des mots, ceux des poètes qui jouent dans le monde. » À ces feuilles et à ces mots qu'évoque Chikamatsu Hanji, il ajouta les siens, notamment dans Imoseyama ou L'éducation des femmes, ce chef-d'oeuvre du répertoire du Bunraku, du répertoire japonais tout court. Le succès à la création, en 1771, ne s'est jamais démenti.
À un premier niveau, le caractère intensément vivant, attachant des personnages, la force des passions qui les anime, passion amoureuse ou soif de pouvoir, ne peuvent que retenir l'intérêt du spectateur, éveiller son émotion. À un second niveau, à travers les péripéties de l'action, se dégage une vision distanciée, éclairante de la situation politique de l'époque par laquelle l'oeuvre joue son rôle d'« art de la cité ». Elle témoigne du degré de développement atteint par le Japon au XVIIIe siècle et, indirectement, par les nombreuses allusions à la Chine, rappelle l'importance millénaire du pôle de civilisation de l'Extrême-Orient. Les conflits, généralement ceux du théâtre de la période d'Edo, où se développait la puissance de la bourgeoisie, sont de type cornélien : devoir de loyauté contre inclination du coeur. Placés devant ces conflits, les personnages principaux vont choisir. Par cette liberté de jugement jusqu'à la mort s'exprime une exigence de pouvoir légitime et juste. L'oeuvre éveille ainsi un écho qui s'entendrait à travers les bouleversements des époques subséquentes et peut atteindre une écoute au-delà des mers.
L'introduction analyse les intrigues, le contexte historique, rapporte la formation et le parcours du dramaturge. Elle rend compte des étapes et des épreuves traversées par le Bunraku, ce sommet absolu de l'art de la marionnette, jusqu'à sa reconnaissance par l'Unesco comme « chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité ». Une description détaillée de la scène du Bunraku permet d'imaginer une représentation avant d'y assister.