Rayon XIXe et XXe siècles
Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne, 1914-1918

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 346 pages
Poids : 392 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-912639-65-3
EAN : 9782912639653

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne, 1914-1918


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Paru le
Broché 346 pages
traduit de l'allemand par Gaël Cheptou
Public motivé

Quatrième de couverture

Paul Frölich (communiste révolutionnaire allemand, 1884-1953) avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante, qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, « La guerre ») que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Époque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (À l'Ouest, rien de nouveau), « une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ». Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela « l'époque des guerres et des révolutions ».

Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires - l'Ottoman, et l'Austro-hongrois - a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient.

Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup - l'Internationale socialiste - a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et « suspendue » en temps de guerre.

C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande - jusque-là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen - aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. À l'exception de la Russie.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Paul Frölich