Rayon Histoire
In situ : voyages d'artistes européens = European artists on the road

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 208 pages
Poids : 905 g
Dimensions : 24cm X 27cm
EAN : 9782912877536

In situ

voyages d'artistes européens = European artists on the road


Collection(s) | Carnets de rue
Paru le
Broché 208 pages

Quatrième de couverture

In Situ

Voyages d'artistes européens

Six organisateurs de spectacles européens, réunis pour conduire un projet de coopération en faveur des arts de la rue appelé In Situ, ont confié à dix-huit artistes intervenant dans l'espace public, une carte blanche pour raconter leur travail à l'étranger.

In situ, voyages d'artistes européens est un album sensible : petites histoires, récits de voyages, souvenirs épars de franchissement de frontières.

Les artistes, particulièrement ceux qui vont à la rencontre des publics dans des espaces ouverts, pénétrant par surprise ou effraction dans le quotidien des habitants, ont une acuité particulière pour saisir les traits des lieux où ils font leur spectacle. Oeuvrant in situ, ils repèrent le terrain, ses aspérités, ses ressources, ses infrastructures, se heurtent ou s'adaptent aux usages publics et vivent la culture du pays qu'ils visitent.

Quand les artistes traversent les frontières, la confrontation à l'étranger est fraternelle mais n'abolit pas les différences. Elle les met au contraire en relief, en précise les contours et en accentue les contrastes.

Si ces récits en disent long sur les paysages découverts, ils nous parlent tout autant du voyageur lui-même. Ses rencontres, ses impressions et son propos sont marqués par les influences dont il est à la fois l'héritier et l'artisan. Ils soulignent aussi les décalages ou les ressemblances dont il fait le constat.

Se dessinent à travers le livre des portraits inhabituels, portraits en situation de déplacement, de passage d'un monde à l'autre et, parfois, certains artistes nous livrent ce qu'in situ, l'expérience a provoqué dans leur démarche de création.

Carnets de rue

Écritures artistiques, espaces, publics

Savants ou autodidactes, saltimbanques décalés de pères circassiens et de mères guignolesques, poètes trempés au jus des situationnistes, héritiers du mouvement Dada, les artistes de rue sont trop souvent jugés ringards par les autres arts, alors qu'ils utilisent les mêmes langages qu'ils redéploient dans l'espace public. Ceci explique peut-être cela.

Nombreux sont ceux qui dans les institutions déplorent cette propension à envahir les rues, à côtoyer les saucisses frites des jours de fête et des foires du trône, à caresser dans le sens des plumes les politiques ou les communicants en mal d'attentions démagogiques. Panem et circenses...

Méconnus, inclassables donc mal classés dans la culture et les médias, dotés de moyens limités pour créer, en dépit d'un réseau de lieux très dynamiques, peu encouragés pour écrire ces textes improbables, les arts de la rue payent assez cher cette résistance à tout enfermement dans un jugement bien établi.

Cette capacité à échapper à toute critique objective aurait pourtant de quoi réjouir à une époque où chacun s'ingénie à placer l'autre dans des catégories rassurantes et définitives.

Écrire ?

Nommer un arbre, un vélo, un mobilier, légender l'espace urbain, le réinvestir d'histoires anciennes et futures, imprimer aux paysages des couleurs ignorées...

Assumer la parole publique et artistique, les mots pour dire l'art et la société, le dehors et le dedans, la nécessité de rester rebelle sous peine de mourir...

Si le mouvement des arts de la rue a été réticent à affronter l'écriture, ses oeuvres éphémères ont dans le même temps composé de belles partitions urbaines. Depuis trois décennies, il a inventé des spectacles où la danse, le théâtre, le multimédia, la poésie, la prouesse, les inventions sonores et plastiques ont enrichi et questionné les codes habituels de représentation. De fait, les artistes de rue offrent au public des histoires en partage dans cet espace qui nous relie encore les uns aux autres, gratuitement. Pourquoi ? Pour la beauté du geste ? Pour le fun, pour dire qu'on a encore envie d'aller au-devant des autres...

L'ambition de la collection Carnets de rue est de contribuer à faire prendre conscience des savoir-faire et des écritures singulières de ces maîtres de l'art des artifices ou du boniment, des inventions techniques et des images sonores, de ces metteurs en scène du tempo des villes.

Ainsi, l'Entretemps étend son projet éditorial sur les arts du spectacle en y incluant une part extrêmement vivante de leur réalité contemporaine.
Claudine Dussollier

Ce livre a été réalisé à l'initiative des membres d'In Situ, plateforme européenne de création des arts de la rue financée avec le soutien de la Commission européenne (programme Culture 2000).

http://www.in-situ.info/

In Situ a réuni entre 2003 et 2006 :

  • Lieux publics, Centre national de Création des Arts de la Rue, chef de file (Marseille, France) - Pierre Sauvageot, directeur et Jean-Sébastien Steil, coordonnateur In Situ
  • Antwerpen Open / Zomer van Antwerpen (Anvers, Belgique) - Patrick De Groote, directeur artistique
  • Atelier 231, Centre national des arts de la rue (Sotteville-lès-Rouen, France) - Daniel Andrieu, directeur
  • FundaciÓn municipal de cultura de Valladolid, Festival Internacional de Teatro y Artes de Calle (Espagne) - José Maria Viteri Arrarte, gérant et Javier Martinez, responsable de la programmation
  • La Strada (Graz, Autriche) - Diana Brus et Werner Schrempf, co-directeurs
  • UZ Events (Glasgow, Royaume-Uni) - Neil Butler, directeur

Ce livre a été réalisé en partenariat avec le Vlaams Theater Instituut (VTi) (Bruxelles, Belgique) et la Ville d'Anvers.

Le Vlaams Theater Instituut (VTi) est un centre de recherche et de documentation qui stimule le débat sur les arts de la scène flamands dans une perspective internationale, par des analyses, des publications et des séminaires.

http://www.vti.be/


In Situ

European artists on the road

Six European events organisers, cooperating on a project called In Situ aimed at supporting street arts, gave eighteen artists working in public areas carte blanche to tell us about their work abroad.

« In situ, European artists on the road » is a sensitive compilation : short stories, travellers's tales, scattered memories of crossing borders.

The artists, in particular those who meet their public in open spaces, stealing their way into people's daily lives, are particularly astute in grasping the characteristics of the locations where they perform. Working in situ, they reconnoitre the landscape, its asperities, its resources and its infrastructures, clash with or adapt to public use and live the culture of the country they are visiting.

When artists cross borders, confrontation is fraternal but does not for all that remove differences. On the contrary, it accentuates them, giving them shape, emphasising the contrasts.

While these stories tell much of the new landscapes discovered, they tell just as much of the traveller himself. Meetings, impressions and intentions are marked by the influences which he both inherits and crafts. They also highlight the differences and similarities noticed by the traveller.

The book presents unusual portraits, sketched in a context of relocation, moving from one world to another and, sometimes, certain artists tell us how the experiences have contributed in situ to their creative process.

Carnets de rue

Artistic writings, public areas

Savants or autodidacts, out-of-phase acrobats with circus-performer fathers and puppeteer mothers, poets steeped in situationist art, heirs to the Dadaist movement, street artists are too often looked down upon as second-rate by the other arts, yet they use the same languages which they adapt to the public arena. Perhaps one thing explains the other.

Numerous institutions deplore this proclivity for invading the streets, for weaving amongst the sausage and chips stalls on public holidays and at fairgrounds, for smoothing the politicians and communicators who are yearning for demagogic attentions. Panem et circenses...

Unknown, indefinable and therefore poorly categorised in culture and the media, possessing meagre means to create despite a network of dynamic structures, receiving little encouragement to write their improbable texts, street arts have paid dearly for their resistance to confinement within an established judgement.

This ability to escape all objective criticism is nevertheless refreshing in a time when everyone does everything possible to pigeon-hole the other in reassuring and definitive categories.

Writing ?

Naming a tree, a bike, a piece of furniture, providing a caption for the urban landscape, conferring upon it stories past and future, printing forgotten colours on the canvas...

Taking on the mantle of public and artistic opinion, the words for art and society, outside and inside, the necessity to remain a rebel on pain of dying...

If the street arts movement has been reticent to confront the written word, its ephemeral works have at the same time produced beautiful urban compositions. For three decades, it has invented shows where dance, theatre, multimedia, poetry, circus arts, audio and plastic inventions have enriched and questioned the usual codes of performance. Street artists in fact offer the public stories of sharing in this place which still joins us to each other, free of charge. Why ? As a beautiful gesture ? For fun, to say that we still want to meet people...

The ambition of the Carnets de rue collection is to contribute to public awareness of the know-how and singular writing of these masters of the art of fireworks and tall stories, technical inventions and audio images, these directors of the city rhythm.

So, l'Entretemps extends is editorial project to the performing arts, including an extremely lively part of their contemporary reality.
Claudine Dussollier

This book has been produced at the initiative of the members of In Situ, the European network for the production of street arts, financed with the support of the European Commission (Culture 2000 programme).

http://www.in-situ.info/

Between 2003 and 2006, In Situ comprised :

  • Lieux publics, National Centre for the Creation of Street Arts, project leader (Marseille, France) - Pierre Sauvageot, director and Jean-Sébastien Steil, In Situ coordinator
  • Antwerpen Open / Zomer van Antwerpen (Antwerp, Belgium) - Patrick De Groote, artistic director
  • Atelier 231, National centre of street arts (Sotteville-lès-Rouen, France) - Daniel Andrieu, director
  • Fundación municipal de cultura de Valladolid, Festival Internacional de Teatro y Artes de Calle (Spain) - José Maria Viteri Arrarte, administrator, and Javier Martinez, programming director
  • La Strada (Graz, Austria) - Diana Brus and Werner Schrempf, co-directors
  • UZ Events (Glasgow, United Kingdom) - Neil Butler, director

This book was produced in partnership with the Vlaams Theater Instituut (VTi) (Brussels, Belgium) and the City of Antwerp.

The Vlaams Theater Instituut (VTi) is a research and documentation centre which leads the Flemish arts debate in an international perspective by means of analyses, publications and seminars.

http://www.vti.be/

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