Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 323 pages
Poids : 328 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-08-026521-0
EAN : 9782080265210
Indécence urbaine
pour un nouveau pacte avec le vivant
Les libraires en parlent
Voilà un livre qui va en énerver plus d'une et plus d'un. Guillaume Faburel, depuis quelques temps a décidé de partir à la bataille contre la logique de métropolisation et son idéologie qu'il considère comme "la cause première de l'abime écologique dans lequel nous sommes collectivement plongés". La première partie du live se veut sa concession en dressant un constat accablant sur les méfaits de ces agglomérations urbaines dans le processus de destruction de la nature, et notre auteur doute fortement d'une "prise de conscience" de celles-ci ainsi que de ses "défenseurs" pour inverser le processus. Il nous dresse une liste exhaustive de tous les projets, programmes et recherches en cours nous montrant que non seulement nous vivons un "greenwashing" généralisé mais que les inégalités voire les souffrances sociales ne font que s'aggraver. Pour Guillaume Faburel, il n'y a pas d'alternative, il faut rompre, et le plus rapidement possible avec cette logique, jusqu'à modifier notre façon de penser : "décoloniser ces imaginaires comme la seule destinée planétaire en perpétuant des croyances forgées dans l'abondance productiviste et l'opulence consumériste des villes impliquant l'exploitation sans limites des corps et des ressources de la nature et ainsi ouvrir la voie à d'autres concepts de l'habiter". Et c'est à cela, dans la seconde partie du livre que notre auteur va s'atteler, car contrairement aux apparences, ce n'est pas un livre contre, mais un livre pour. Pour une autre vision du monde, une autre vision du territoire et même une autre vison de la ville. S'inscrivant dans la lignée des Ebenezer Howard, Murray Bookchin et autre Alberto Magnaghi, Guillaume Faburel veut nous conduire, avec d'autres, vers le post-urbain, qui pour lui est plus qu'un retour à la terre et une agriculture raisonnée, c'est de retrouver une autonomie qui doit nous permettre, à travers un réseau de villes qui ne devrait pas dépasser les 30.000 habitants, une reconnexion réelle avec la nature intégrant l'ensemble de nos modes de vie. Le livre, d'ailleurs, fourmille d'exemples de personnes qui, dans une grande diversité de projets, ont déjà commencé à entamer ce chemin. Ce livre porte une voix forte (que je préfère à radicale, tant ce mot a perdu toute substance dans le contexte que nous vivons) et nous commettrions une erreur (selon moi) de balayer cela d'un revers de la main. la légitimité d'apporter des critiques à son analyse ne doit pas nous faire oublier l'urgence à laquelle nous sommes confrontés, Guillaume Faburel a fait le choix, d'une certaine façon courageux, de ne pas se dérober, et rien que pour cela, cet ouvrage mérite d'être lu.
Quatrième de couverture
Indécence urbaine
Les grandes villes sont responsables des crises majeures de notre temps. Elles Imposent des rapports consuméristes et productivistes au monde sans offrir en retour une écologie à la hauteur de la dévastation orchestrée par l'idéologie urbaine. L'équivalent d'une ville comme New York sort de terre tous les mois dans le monde. Les cent premières villes de France ont trois jours d'autonomie alimentaire. Les métropoles deviennent des fournaises. Et le sentiment de leur invivabilité prévaut chaque jour davantage.
Pour enrayer ce mouvement mortifère, il ne s'agit pas seulement de changer de civilisation, mais de changer ce qu'est la civilisation, de développer la recherche d'autonomie comme mode de vie, dans ce qu'elle recrée de proximité et de solidarités, en faisant le choix d'une autre abondance, celle de la vie. Le monde d'après est là.
Paysanneries revivifiant les ruralités par une agriculture non prédatrice, redéploiement de l'artisanat, multiplication des lieux d'expérimentation, redécouverte de savoirs aujourd'hui discrédités, réappropriation de l'ingéniosité libératrice des individus et des collectifs : tel est aujourd'hui le fondement révolutionnaire d'un nouveau pacte avec le vivant.