Rayon Défense du territoire
Indochine et Diên Biên Phu : le chagrin d'une armée

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 343 pages
Poids : 464 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782848250632

Indochine et Diên Biên Phu

le chagrin d'une armée


Paru le
Broché 343 pages
préface général Marcel Bigeard
Tout public

Quatrième de couverture

Diên Biên Phú: «l'enfer», vécu par nos soldats:

"Nos hommes meurent quasiment dans l'indifférence, même de leurs camarades, tant le dénuement de tous est immense; ils meurent en hurlant, en criant «vive la France», en se ruant sur l'ennemi, en se redressant pour saluer leur départ de cette existence ou en s'achevant pour sauver les copains; ils meurent en chantant, en insultant l'ennemi mais aussi leur pays, qui les a délibérément sacrifiés; ils meurent d'un signe de la main, dans un adieu pathétique, en buvant leur dernière goutte d'alcool, en tirant leur dernière bouffée de cigarette; ils meurent en titubant sous le choc d'une balle ou d'un éclat d'obus; ils meurent en se piégeant avec une grenade dégoupillée, en s'étouffant dans une mare de sang, en se noyant dans l'eau ou la boue, en dégueulant, en soutenant leurs tripes mises à nu, en comprimant leurs hémorragies, en se soulageant; ils meurent en priant, en implorant le ciel, en se signant, en pleurant, en haletant, le regard errant sur les dernières images qu'ils verront de ce monde; ils meurent en prononçant le nom d'êtres chers: fiancées, épouses, enfants ou encore «maman», ultimes miettes d'humanité que le déluge de feu et de métal ne leur a pas arrachées; ils meurent dans un souffle, apaisés probablement qu'ainsi leur cauchemar prenne fin; ils meurent, enfin, en exécrant l'adage des gouvernants selon lequel «mieux vaut la mort d'un homme que la ruine d'un peuple»; ils meurent convaincus que ce carnage n'évitera nulle ruine, convaincus qu'ils meurent pour RIEN."

Humiliée par la défaite de 1940, la France s'accrochait encore en 1954 aux signes extérieurs de sa puissance passée, parmi lesquels l'Indochine. Mais en avait-elle encore les moyens? Et si elle les avait, pourquoi ses gouvernants auraient-ils sacrifié en pure perte 92000 de leurs jeunes concitoyens au lieu de consentir un effort de guerre à la mesure de l'enjeu?

Biographie

Georges De Fondaumière témoigne, décrit, analyse, met en perspective...

Avis des lecteurs

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