Rayon Vie politique
Indonésie : la démocratie invisible : violence, magie et politique à Java

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 242 pages
Poids : 310 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782845863224

Indonésie

la démocratie invisible
violence, magie et politique à Java


Collection(s) | Recherches internationales
Paru le
Broché 242 pages

Quatrième de couverture

Après la démission du président Suharto, en mai 1998, l'Indonésie a fait l'expérience simultanée d'une spectaculaire libéralisation politique et de formidables poussées de violence sociale. La transition modèle a vite tourné au cauchemar. Est-ce à dire que le pays s'engage dans la voie d'une «régression», d'un «retour à la sauvagerie», comme on l'entend parfois dire ?

En réalité, la société indonésienne n'a peut-être jamais été aussi politisée qu'aujourd'hui. Dans les provinces, les régions, les villages, de nouvelles formes d'action collective se dessinent et des débats font rage, qui souvent culminent dans le conflit.

Les pratiques de l'invisible sont un puissant révélateur de l'envers du décor de la transition, et notamment de la violence du pouvoir. Elles ont une signification éminemment politique. Les accusations de sorcellerie permettent au «petit peuple» des faubourgs et des hameaux d'obliger un notable à faire amende honorable de son arrogance, voire de ses exactions. A Jakarta même, dans les couloirs du palais présidentiel et les bureaux des partis politiques, mages, sorciers et devins renommés font office d'éminences grises pour les dirigeants.

L'invisible est omniprésent dans l'Indonésie de la Reformasi. Mais le répertoire mystique du politique est un langage secret, marqué du sceau de l'insinuation et du sous-entendu. En le décodant, en décrivant les manières spécifiques de vivre et de dire le pouvoir à Java, cet essai propose une lecture originale de la Réforme indonésienne, à un moment où l'actualité internationale fait se tourner les regards vers l'archipel. Il revêt aussi une portée comparative en fournissant une méthode de substitution à la «transitologie», cette science décriée des transitions démocratiques.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Romain Bertrand