Insignes et brevets parachutistes de l'armée française

Le but de ce livre n'est pas de vous présenter l'histoire, ô combien riche, des unités parachutistes françaises. Plusieurs auteurs l'ont fait avant nous, qui ont écrit ces dernières années de superbes ouvrages très bien documentés. Aussi tel n'est pas notre propos.

En revanche, nous nous sommes aperçus que, depuis l'excellent livre de Christian Malcros, écrit en 1983, sur les insignes et brevets parachutistes français, rien n'a été publié. Pourtant il y a une demande des collectionneurs français et étrangers en la matière, d'autant que le nombre des insignes a plus que triplé ; en effet, on en comptait 700 à cette époque pour 3 000 actuellement.

On constate une véritable inflation de nouveaux insignes qui s'explique, d'une part, par les demandes provenant des unités, chacune d'elles désirant son propre insigne à l'issue d'une opération extérieure ou d'une «tournante» ; d'autre part, par les propositions des fabricants qui présentent sans arrêt de nouveaux projets d'insignes.

La production est, bien sûr, inégale en fonction des unités. Cela va du prototype fabriqué à quelques exemplaires (pièce rare, mais peu cotée auprès des collectionneurs si celle-ci n'a pas été adoptée), à des centaines d'exemplaires pour des unités composées d'appelés, les 1^er et 9^e RCP (on compte quarante variantes pour l'insigne de l'unité !), 6^e RPIMa ou l'ETAP. A cela s'ajoutent maintenant de nombreuses contrefaçons réalisées en majeure partie à l'étranger et spécialement en Asie. Et malheureusement, il est de plus en plus difficile, de distinguer un «bon» d'une copie actuelle.

Pour satisfaire chaque grande «famille» de collectionneurs, l'ouvrage est organisé en plusieurs grandes parties. Sont donc étudiés les insignes des unités de la 11^e division/brigade parachutiste ; puis les unités non endivisionnées, les unités de soutien, de transmission, de l'intendance et du génie ; la partie «historique» de 1937 à la fin de la guerre d'Algérie ; et les unités hors troupes aéroportées de la marine et de la gendarmerie.

Viennent ensuite les chapitres concernant les opérations extérieures, les promotions des différentes écoles et, enfin, les brevets et insignes de bérets.

Pour parler chiffres, on compte dans cet ouvrage plus de 1 000 insignes actuels, 100 de la Seconde Guerre mondiale, 150 de la période d'Indochine, 30 spécifiques à celle de l'Algérie, 200 des unités hors TAP, 550 des opérations extérieures, 150 issus des promotions, 200 relatifs au Liban (dont 150 de fabrication locale) et 80 parvenus en moins de deux mois durant la fabrication du livre.

Tous les insignes et brevets parachutistes français ne sont pas présentés dans ce livre. D'abord parce que nous n'avons pas la prétention d'avoir tout trouvé, il existe toujours des insignes inconnus de beaucoup dans telle ou telle collection ; ensuite parce que nous avons éliminé une centaine d'insignes par trop fantaisistes, d'ailleurs en majorité totalement inconnus des unités car fabriqués à l'étranger pour des collectionneurs avides de «nouveaux insignes» d'unités fétiches.

Pour réaliser ce livre, nous avons sollicité l'aide d'une vingtaine de collectionneurs, connus et moins connus du «milieu» français et étranger, qui nous ont apporté gracieusement leur concours, mais aussi profité de la contribution de certains collectionneurs avertis par le «bouche à oreille» de la réalisation de cet ouvrage.

Qu'ils en soient tous vivement remerciés.

Eric Micheletti et Jacques Baltzer