Collection(s) : Fama
Paru le 22/05/2024 | Broché 267 pages
Tout public
Cet essai monographique explore la figure inclassable, fantasque, déroutante et emblématique du monde de l'art contemporain des années soixante qu'est Iris Clert.
Sa postérité repose sur la place considérable qu'elle a tenue dans la promotion de l'oeuvre d'Yves Klein et dans l'émergence du groupe d'artistes des Nouveaux-Réalistes. Pourtant, Iris Clert n'est-elle pas la première galeriste à avoir proposé au public parisien des oeuvres d'Ad Reinhardt, Lucio Fontana et Leon Golub ? Puis, à force de renouveler et de transgresser les méthodes et pratiques habituellement assignées à sa profession, n'annonce-t-elle pas l'élan pris par l'art vers la participation et l'événementiel ? N'est-elle pas à l'origine de véritables politiques culturelles ? N'a-t-elle pas été elle-même une artiste ? Aussi, à force de se raconter et de s'identifier à l'art, n'a-t-elle pas tenté de se construire une mythologie personnelle, afin d'apparaître telle l'oeuvre de sa galerie ?
Faire de l'art une attitude de vie, provoquer, scandaliser, formuler des revendications ambiguës, se jouer des normes, se fier à son instinct plus qu'à la raison, être partout sans limites... voici les ambitions d'Iris Clert, elle qui affirmait : « J'ai un destin, je suis la messagère des dieux, donc des artistes ! »
Docteur en histoire de l'art contemporain, Servin Bergeret enseigne à l'école des Beaux-Arts de Beaune et à la Haute école des arts du Rhin. Auteur d'une thèse sur la galerie Iris Clert, ses recherches et ses cours portent sur les galeries d'art contemporain à Paris depuis le milieu du XIXe siècle, l'histoire des expositions, les femmes dans l'art et les mutations artistiques des années 1950 à nos jours.