Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 793 pages
Poids : 1390 g
Dimensions : 18cm X 24cm
ISBN : 978-2-8251-4144-1
EAN : 9782825141441
Italica
l'Italie littéraire de Dante à Eugenio Corti
Quatrième de couverture
Italica comble une lacune dans l'édition française actuelle. En effet, il n'existe pas d'ouvrage embrassant plusieurs siècles de la littérature italienne, à l'exception de quelques précis d'histoire littéraire. L'ambition de Italica, qui ne se veut pas une histoire de la littérature italienne, est de fournir, sans prétention à l'exhaustivité, une série d'études portant sur les XIIIe et XIVe siècles, ainsi que sur les XIXe et XXe, et permettant de définir les caractéristiques et la spécificité de la civilisation littéraire italienne, saisie dans ses échanges avec d'autres cultures littéraires. Ni les Alpes ni la mer n'ont jamais représenté une barrière à la libre circulation des idées. Dante, Pétrarque, Leopardi, Manzoni, Fogazzaro, D'Annunzio, Marinetti, Pirandello, Ungaretti, Montale, Buzzati - quelques-uns des auteurs étudiés dans ce livre - en témoignent.
Italica est un exemple de cette « littérature comparée » que Paul Hazard définissait si heureusement comme « histoire des relations internationales littéraires ». Au-delà du public universitaire, Italica s'adresse en effet à tout lecteur cultivé, intéressé aux faits littéraires, curieux de la circulation des idées en Europe, et du dialogue - essentiel dans cet ouvrage - entre la culture italienne et la culture française.
Les quarante-cinq études d'Italica sont réparties en sept sections qui suivent une progression chronologique. « La poésie amoureuse italienne, des origines au pétrarquisme » ; « Regards sur le XIXe siècle » ; « Le déclin du " voyage en Italie " et le nouvel essor du mythe de Paris au début du XXe siècle » ; « Futurisme et avant-gardes » ; « Chemins d'un intellectuel anticonformiste : Giovanni Papini » ; « Chemins de la poésie au XXe siècle : Giuseppe Ungaretti », « Classiques du XXe siècle ».
Chaque étude peut être lue de manière autonome, des renvois aux autres articles permettant d'établir les liens nécessaires. Au-delà des résultats qu'elles offrent, les études de ce livre ouvrent des pistes, esquissent des perspectives tendant à prolonger le dialogue qu'elles instaurent avec le lecteur.
Italica constitue à la fois le bilan d'une carrière d'universitaire et de critique et historien de la littérature italienne, surtout moderne et contemporaine, et un fascinant tableau de la vie littéraire des deux « soeurs latines », dans les années étincelantes qui voyaient se côtoyer Apollinaire et D'Annunzio, Remy de Gourmont et Marinetti, Charles Péguy et Papini, Paul Fort et Ungaretti. Un tableau riche en anecdotes souvent réjouissantes et en perspectives cavalières qui donnent des grands débats culturels du début du siècle dernier une image à la fois rigoureusement documentée et haute en couleurs.
Dégénérescence
« Dégénérescence : ce terme, que Max Nordau n'a pas créé, mais auquel son livre donne une singulière publicité, dit l'ampleur et la gravité de la crise. Ce n'est pas un simple déclin que l'auteur veut mettre en lumière, ce n'est pas uniquement ce mal du siècle qui s'affirme en France autour de 1885. La décadence en littérature n'est qu'un épiphénomène d'un mal bien plus grave. Au-delà de la fin des races latines, qu'un Barbey d'Aurevilly ou un Zola perçoivent avec angoisse, c'est l'irréversible dégénération pathologique de la culture occidentale que Nordau, par son imposante nosographie, veut révéler au grand public.
Malgré son échafaudage psychiatrique, Dégénérescence n'est pas une entreprise de démolition. Il est à la fois une vulgarisation de thématiques scientifiques et l'instrument le plus efficace de diffusion de la littérature naturaliste, décadente et symboliste ; une provocation, par sa grille taxinomique et nosographique des faits culturels, et un superbe essai-anthologie permettant de découvrir, à l'aide de longues citations, des auteurs fascinants, connus et moins connus. C'est par Dégénérescence que bien des lecteurs européens ont découvert la littérature française contemporaine. Le " médicastre allemand " a rendu un fameux service à la culture française. Relisons, ou découvrons, ce livre phare. »
François Livi