Paru le 20/03/2014 | Broché 186 pages
traduit de l'italien par Carole Cavallera
Italie barbare
1925. Les intellectuels italiens se déchirent autour des bouleversements politiques dont Rome est devenue le théâtre. Le jeune Curzio Malaparte signe sans hésiter le Manifeste des intellectuels fascistes mais découvre très rapidement les limites de la révolution sociale promise par le Duce. Dans ces textes aussi féroces que le titre qui les réunit, le trublion balaie de son regard hautement ironique l'histoire de l'Italie et de son patrimoine culturel, invoquant Michel-Ange et Dante, Machiavel et Manzoni, et s'accordant quelques coups d'oeil savants vers les fondateurs de la culture et de la pensée européennes - Spinoza et Schopenhauer, Rabelais, Swift ou Dickens.
Barbares, les Italiens ? Malaparte prend l'insulte à rebours. Dans ce recueil érudit et provocateur, jusqu'alors inédit en France, il rend gloire à la singularité d'un peuple qui s'est joué de toutes les étiquettes.
Curzio Malaparte (1898-1957) rejoint à seize ans l'armée française. Blessé en Champagne, il se voit décoré de la croix de guerre avec palme. De retour en Italie, ses écrits engagés, Technique du coup d'État (1933), Le soleil est aveugle (1940), Kaputt (1943), lui valent d'être tour à tour déporté, censuré et assigné à résidence par les régimes fasciste et nazi. Sa participation aux combats pour la libération de l'Italie lui inspire en 1949 La Peau. Depuis Monsieur Caméléon (1948 ; La Petite Vermillon, 2011), La Table Ronde a publié Le Compagnon de voyage (2009), Muss suivi de Le Grand Imbécile (2012) et Journal d'un étranger à Paris (La Petite Vermillon, 2014).