Jardins d'hiver : littérature et photographie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 277 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782728802296

Jardins d'hiver

littérature et photographie

chez Presses de l'Ecole normale supérieure

Collection(s) : Off-shore

Paru le | Broché 277 pages

Etudiants

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Quatrième de couverture

Pourquoi "Littérature et Photographie" ? La photographie est une donnée traversière des discours contemporains - théorie, critique, littérature ou philosophie. Son PH (neutre, si l'on veut) arbore les mêmes initiales que celles qui balisent la modernité : phantasmes, phénoménologie. Traversière, la photographie est ce qui prend par le travers concepts et discours, met en crise la pensée, appelle les chemins qui ne mènent nulle part, les jardins aux sentiers qui bifurquent.

Les textes rassemblés ici, issus de deux années de séminaire à l'Ecole normale supérieure, dans le cadre de l'Aleph (atelier littérature et photographie) ont pour point de rencontre une logique paradoxale développée en termes photographiques, qui mettent en cause l'évidence et l'idée reçue, appellent le hors-texte et le hors-sujet. Une lecture des bords entre en jeu, via des textes fondamentaux comme la Petite Histoire de la photographie de Walter Benjamin, ou des auteurs aussi divers que Juies Husson dit Champfieury, Charles Dickens, Hervé Guibert, Bruce Chatwin, Viadimir Nabokov, écrivains-photographes ou crypto-photographes, soumis ici à diverses lectures claires. La clarté de la chambre photographique est ce qui tient la photographie à distance de tout "pathos", de toute spectrographie mortifère, à laquelle il faut opposer un gai savoir de l'image. Contre l'histoire de la photographie, souveraine, est ici avancée une photographie de l'histoire, ou l'histoire comme photographie ; contre l'écriture comme donnée linéaire, relevant de la trace et du temps, une écriture comme donnée spatiale, espacement, lieu de l'entre.

Ces jardins d'hiver à plusieurs mains (chercheurs, élèves, photographes) appellent par leur titre l'invisible "Photographie du Jardin d'Hiver" de La Chambre claire de Roland Barthes, texte fondateur qui donne ici lieu à un phénomène de spectrographie claire : une signature, celle de Jacques Derrida, traverse et habite joyeusement la chambre photographique, inversant le déjà en son image positive, J.D., comme Jardin D'hiver.