Je ne fais que passer

Rédacteur chez Lambert et Bernheim, l'homme est consciencieux, ponctuel et sobre. Chez lui, où il vit seul, il remarque un jour une fente au plafond de sa chambre. La faire reboucher ? Pas si simple. La lézarde s'étend, envahit sa vie. Tout craque autour de lui Et si la catastrophe qui menace était une libération, une renaissance ?

Dans une école tenue par des religieux, un enfant est convoqué par le père supérieur. Celui-ci a quelque chose de grave à lui dire. Ses parents étaient juifs. Ils priaient un autre Dieu. Il lui faut partir, changer d'orphelinat. Un homme aux cheveux roux l'emmène. Là où il va, il y a un grand jardin, avec des poules et des lapins...

Un fils écrasé par les espoirs que son père a mis en lui, une vieille fille acariâtre qui aurait pu être une grande pianiste, un éditeur de mauvais livres...

<> Claude Weill a placé en tête de Je ne fais que passer cette phrase de Somerset Maugham. Ses héros sont comme étrangers à leur vie. Dans le coin du monde où le hasard les a jetés, ils rêvent d'une deuxième chance. C'est grisant de rêver. C'est dangereux, aussi...